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Les Présidents Félix Tshisekedi et Sassou N’Guesso pour un plaidoyer commun au Sommet de Paris

Les Présidents Félix Tshisekedi et Sassou N’Guesso pour un plaidoyer commun au Sommet de Paris

Les Présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Dénis Sassou Nguesso du Congo/Brazzaville ont eu une séance de travail samedi à Kinshasa, pour préparer un plaidoyer commun au profit du continent dans le cadre du sommet de Paris consacré au financement des économies africaines qui se tiendra le 18 mai 2021, selon les sources diplomatiques des deux pays.

Les deux Chefs d’Etat ont eu une longue entrevue en deux étapes ; d’abord en présence de leurs ministres respectifs des Affaires étrangères ainsi que d’autres membres des cabinets présidentiels et, en second lieu, en tête-à-tête sans leurs collaborateurs.

À l’issue de leur séance de travail, les Présidents Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et Denis Sassou Nguesso n’ont pas fait de déclaration à la presse.

Les mêmes sources ont également fait savoir que cette rencontre s’inscrit aussi dans le cadre des consultations ordinaires entre le Président Félix Tshisekedi, Président en exercice de l’Union Africaine (UA) et le Président Dénis Sassou Nguesso, Président de la communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) dont leurs pays sont membres.

A son arrivée le même jour dans la mi-journée à Kinshasa, le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso avait été accueilli, à sa descente de son hélicoptère sur le parvis du Palais de la Nation, par son homologue congolais Félix Tshisekedi.

La dernière rencontre entre les deux présidents remontent au 16 avril dernier à Brazzaville à l’occasion de l’investiture du président Denis Sassou-N’guesso pour un nouveau mandat présidentiel.

Il sied de signaler que mardi 18 mai, une quinzaine de dirigeants africains, des hauts responsables européens et représentants d’organisations internationales se réuniront à Paris, pour tenter de trouver de nouvelles sources de financement de cette région durement affectée par les conséquences de la crise du COVID-19.

«Ce n’est pas la crise du Covid qui crée l’inflation de dette: elle est intervenue au moment où l’Afrique était en phase de réendettement rapide et important», a souligné Guillaume Chabert, coprésident du Club de Paris, lors d’une conférence sur le thème: «L’Afrique de nouveau face au mur de la dette?».

La dette de l’Afrique a fortement baissé dans les années 90 à la suite de l’initiative du FMI et de la Banque mondiale en faveur des pays pauvres et très endettés (PPTE). Avant de repartir à la hausse: entre 2006 et 2019, elle a été multipliée par trois, de 100 à 309 milliards de dollars.

Selon le FMI, les pays d’Afrique subsaharienne pourraient se trouver face à un déficit de financement de 290 milliards de dollars d’ici 2023.

Sur le plan économique, le continent subit de plein fouet le ralentissement commercial et financier mondial. D’autant plus qu’à la différence de l’Europe ou des Etats-Unis, l’Afrique n’a pas bénéficié de plans de relance chiffrés à plusieurs centaines voire milliers de milliards de dollars de la part de banques centrales.

«Le choc économique y est plus fort qu’ailleurs parce que l’économie africaine est très dépendante des échanges extérieurs et le choc de la pandémie la frappe encore plus que d’autres. […] Les besoins de financement de l’Afrique sont estimés à 400 milliards de dollars, ce qui est très important», motive le gouvernement français en vue de l’organisation du sommet.

«Le traitement de la dette ne va pas suffire, il faut une stratégie plus globale de financement, incluant davantage de flux externes, notamment privés, et des réformes permettant de renforcer le secteur privé africain et l’attractivité économique de l’Afrique», a estimé Guillaume Chabert.

D’où l’initiative du Président français Emmanuel Macron de réunir en mai un sommet «pour essayer de définir des règles du jeu collectives, trouver de nouvelles sources de financement», a expliqué celui qui est aussi chef du service des affaires multilatérales et du développement de la Direction Générale du Trésor.
Avec ACP

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