Alors que l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Noël Tshiani encourage les députés nationaux à adopter sa proposition de loi réservant les fonctions de souveraineté aux « Congolais de père et de mère », Jean Beaudouin Mayo, haut cadre de l’Union pour la nation congolaise (UNC), affirme, quant à lui, que ladite loi est « inconstitutionnelle. »
Ce texte endossé à l’Assemblée nationale par le deputé Nsingi Pululu divise la classe politique. Si certains partisans du président Félix Tshisekedi sont favorables à son adoption par la représentation nationale, d’autres, par contre, on le juge « discriminatoire. »
Selon l’article 24 de la proposition de loi Tshiani, « pour des raisons de loyauté et de fidélité à la nation congolaise, l’exercice de la fonction du président de la République, du président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat, n’est réservée qu’aux seuls congolais nés de père et mère. »
Dans sa réaction, l’ancien VPM en charge du Budget révèle que cette loi « tend à modifier les conditions d’éligibilité du candidat président de la République déjà fixées par la Constitution. »
« Elle (la loi Tshiani) intervient dans une matière qui ne peut être modifiée que par révision constitutionnelle », affirme-t-il.
Noël Tshiani avait répondu à l’ONG Humanisme et droits humains (HDH) qui juge cette loi « obscure et égoïste », qu’à l’heure actuelle rien ne changera la détermination du peuple congolais de protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale à travers la Loi Tshiani.
L’ancien secrétaire général de l’UNC, parti de Vital Kamerhe, confirme que cette loi vise à empêcher Moïse Katumbi, un des principaux opposants au régime Tshisekedi, à se porter candidat à la présidentielle de décembre 2023.
Ainsi, Jean-Beaudoin Mayo devient la première personnalité de l’Union sacrée, famille politique du président Tshisekedi, à se lever contre cette proposition de loi, alignée parmi les matières à traiter lors de la session de mars à l’Assemblée nationale.
Nicolas Kayembe