Détournements, situation économique et sociale catastrophique, conflit intercommunautaire, corruption endémique, insécurité : la Tshopo est aujourd’hui l’exemple typique de la mauvaise gouvernance de la province.
Selon une source sûre proche du gouvernement de cette province, l’autorité provinciale, Madeleine Nikomba présente visiblement une gestion peu orthodoxe qui ne favorise pas le développement. « La gouverneure, Madeleine Nikomba, tout comme les députés provinciaux doivent savoir qu’un mandat est un contrat et non une carrière », s’inquiète un acteur de la société civile Me Christian Kambi.
Pour lui, la redevabilité est une obligation pour eux de rendre compte à la population.Le défi est grand pour cette province. Des milliers des Tshopolais n’arrivent plus à s’offrir une paisible vie sociale par jour. Et c’est la grogne un peu partout dans la province.Des nombreux facteurs démontrent l’incapacité du gouvernement provincial face aux multiples problèmes sociaux.
A en croire notre source, aucun projet de société présenté devant l’organe délibérant n’est appliqué par la gouverneure Nikomba, à cela s’ajoute le détournement.« 80% de recettes générées par la taxe conventionnelle sur les produits pétroliers pour la réalisation des projets de la voirie urbain de Kisangani évaluées plus ou moins à 100.000$ le mois sont détournées depuis le début du mandat à ces jours », dénonce Me Christian Kambi.Ce n’est pas tout. Les peuples Kumus exigent aux propriétaires des parcelles qui ont des titres légalement obtenus, de pouvoir racheter doublement.
En outre, un conflit intercommunautaire a refait surface dans la province mais le gouvernement provincial ne pipe aucun mot. « Des accrochages entre les communautés Mbole et Lengola causant plusieurs morts sous les yeux impuissants des autorités », témoigne notre source.A la Tshopo, le banditisme urbain prend des proportions inquiétantes sans que l’autorité provinciale ne bronche.
Aucune initiative allant dans le sens de remédier la situation. « La gouverneure continue de se la couler douce », regrette-t-il.En ce qui concerne les infrastructures, on dénonce les lancements fantaisistes des travaux de réhabilitation des routes sur financement de FONER sans échéances pour détourner comme d’habitude. « C’est le cas de la route Kisangani-Ubundu, Kisangani-Opala, et pas plus qu’hier la pose de première pierre de la route IBTP-Dépôt Makayabo », souligne-t-il.
En dépit de cette crise sociale, la gouverneure Madeleine Nikomba, encore moins encore les députés n’y arrivent à faire face. « Une province ingouvernée, nourrit des slogans du genre “Tshopo faut Ebonga na nko. Aucune maison sans Fatshi », tels sont les slogans séducteurs pour tromper la vigilance de Kinshasa.
Roger Makangila