L’engagement de la Force régionale est-africaine à protéger l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC), a été réaffirmé, samedi à Goma, dans une conférence co-animée par le gouverneur militaire du Nord-Kivu et le commandant de ladite Force, a appris l’ACP de source militaire.
« S’il faut mourir pour que la paix revienne en RDC, s’il faut verser mon sang et celui de mon adjoint Emmanuel Kaputa, je suis prêt, prêt à me sacrifier », a déclaré dans son intervention le commandant kényan de la Force régionale, le lieutenant-général Jeff Nyagah, ajoutant : « Nous avons reçu mandat des Chefs d’Etat de soutenir et de protéger l’intégrité territoriale de la RDC, et des efforts sont déployés à ce sujet ».
« La Force régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) constitue un important outil inscrit dans la pacification de toute la région Est du pays », a fait savoir en outre l’officier général.
Tout en se félicitant pour la quasi-totalité du déploiement des contingents devant faire partie de son effectif, le commandant de la Force régionale s’est dit encouragé par la cessation des hostilités, conformément à la feuille de route de Luanda et aux différentes résolutions de Nairobi.
Le gouverneur pour le retour des déplacés dans leurs milieux
« Les personnes déplacées suite à l’insécurité sont très impatientes de regagner leurs champs, leurs fermes, leurs maisons, car quelle que soit l’assistance d’où qu’elle vienne, les populations veulent la paix afin de rejoindre leurs habitations, les enfants étant actuellement déscolarisés, en plus des maladies », a indiqué, pour sa part, le gouverneur du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima, satisfait d’être en parfaite collaboration avec les contingents de la force régionale.
Le gouverneur militaire a salué, en outre, la volonté des Présidents des pays membres de l’EAC, initiateurs de « cette force visant à restaurer la sécurité dans l’Est de la RDC secoué par la prolifération des groupes armés locaux et étrangers à la base de son instabilité ».
Il a reconnu l’urgence qui s’impose pour le retour des déplacés dans leurs milieux naturels de vie, soulignant que « l’on ne vit mieux que chez soi ».
Par ailleurs, le lieutenant-général Constant Ndima, est largement revenu sur les raisons qui ont milité pour l’instauration de l’état de siège : « la restauration de l’autorité de l’Etat en mettant un terme à l’activisme des groupes armés notamment les ADF-NALU, les FDLR et le M23 ».
La résurgence de ce dernier a jeté plus de huit cent mille âmes sur le chemin de l’exil, a précisé Ndima Kongba.
Dans le cadre de la force régionale de l’EAC, outre les contingents kenyan et sud-soudanais déployés à Kibumba et à Rumangabo, les Burundais sont déjà actifs sur les axes Sake-Mushaki et Sake-Kilolwire-Kitshanga.
Quant aux Ougandais, ils ont pris position dans la zone allant de Bunagana à Kiwanja, en passant par les bourgades de de Rwanguba, Chengerero et Burayi.
Pour l’instant, la Force régionale se déploie dans plusieurs localités jadis contrôlées par les rebelles du M23, qui s’y retirent en même temps mais de manière partielle.
Les troupes de l’armée ougandaise étaient entrées en mars denier à Bunagana, une cité du Nord-Kivu, encore sous contrôle des terroristes du M23 appuyés par le Rwanda.
Avec ACP