Les politiques français ( le sénateur Bruno Retailleau en premier) constatent depuis un certain temps que la France est en train de s’ensauvager avec ce phénomène de violence à chaque revendication sociale. C’ est cela qui fait dire à Emmanuel Macron que son pays court le risque de décivilisation. En RDC, cette violence est aussi constatée dans les institutions publiques, très récemment dans la police nationale qui a réprimé avec une violence d’ un autre âge la manifestation pacifique de l’ opposition.
Le même constat est fait par le libre penseur que je suis lorsque que je constate que les institutions républicaines, telle que la police nationale, n’ arrivent plus à jouer leur rôle régalien dans l’ observance de la loi au regard des attributions qui sont les leurs. Aussi, lorsque cette police est infiltrée par la milice de l’ UDPS, parti au pouvoir , connue sous l’ appelation de Forces du Progrès. Une milice aux méthodes répressives extrêmes à l’ instar des méthodes appliquées par les Tontons Macoute, milice et bras armé du dictateur haïtien Duvalier de triste mémoire dans les années sombres de Haïti.
En effet, la police, institution républicaine considérée comme le miroir d’ une société civilisée , donc évoluée, ne joue plus son rôle de sécurisation des citoyens et de leurs biens, encore moins celui de régulateur de l’ordre public. Certes, ceci ne date pas des années Tshisekedi Tshilombo. Il faut remonter plus loin dans les années 90 lorsque le pays avait entamé sa transition démocratique. Les deux pillages (1991 et 1993) orchestrés par les services de l’ ordre témoignent de ce qui précède. Néanmoins, une police républicaine et civilisée naquit avec l’ avènement de Laurent Désiré Kabila malheureusement, certains vices décriés dans les années 90 remontèrent à la surface avec l’ avènement de Joseph Kabila : Rançonnement de la population, assassinat des manifestants pacifiques…
La marche du 20 mai dernier nous a donné l’ image d’ une police sauvage, amatrice et déterminée à causer des dégâts sur les manifestants de l’ opposition :
- Molester un mineur de 12 ans
- Frapper un manifestant sur les parties intimes et sur la tête avec un chevron et l’ abandonner laissé pour mort.
- Lancer une pierre sur le véhicule d’ un leader politique ( Moïse Katumbi)qu’ elle escorte….
Tous ces griefs nous font constater que la police nationale congolaise est en plein processus de décivilisation, si elle ne s’ y trouve pas déjà car les faits sont probants, éloquents et sans appel. La « re-civilisation » de notre police nationale est un impératif qui s’ associe à la quête du développement socio-économique de la RDC. Crucial mais surtout vital. Il est donc temps que l’ excès de zeles des hommes au pouvoir ainsi que celui des hommes du pouvoir cesse.
L’ ensauvagement d’ un instrument étatique qui a pour vocation et mission régalienne de sécurisation et protection du citoyen et de ses biens a pour conséquence la fin d’ un État de droit; la fin de l’ évolution positive d’ une société; et la fin de l’ obéissance civile. C’ est donc faire le lit du chao. Il appartient au garant de la nation de changer de paradigme gestionnaire de la chose publique s’ il en a encore les moyens.
RAPPEL : LA ROUE TOURNE
Le pays va mal
Aimé Parsiècle
Libre penseur