Dans la perspective des élections législatives en RRDC, l’UDPS manifeste son opposition à une pratique qui a cours dans le pays depuis des années. De nombreux candidats ont tendance à choisir pour suppléants des membres de leur famille, une situation qui semble aujourd’hui remise en cause par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social.
La commission électorale permanente de l’UDPS, présidée par Jacquemin Shabani, a publié un communiqué dans lequel elle demande à tous les candidats de se conformer à une règle nouvelle. Désormais, il leur est demandé de procéder au remplacement du suppléant membre de la famille du candidat par un membre de la famille qui n’a aucun lien avec lui.
Cette mesure vise à renforcer la transparence des élections en RDC dans un contexte marqué par les doutes sur la fiabilité du fichier électoral. Avec les élections qui approchent et l’affichage des listes de candidats en cours, l’UDPS souhaite faire valoir ses positions sur une question sensible qui ne manquera pas de susciter débats et controverses.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est en effet en train de traiter les candidatures introduites après la clôture de l’opération de dépôt le 23 juillet dernier. Elle avait accordé aux candidats 5 jours pour l’ajout, le retrait ou la substitution des candidatures afin de vérifier les dossiers.
Or, à l’affichage des listes de candidats devant les bureau de réception et de traitement des candidatures BRTC, plusieurs candidats avaient comme suppléants leurs membres de famille. Cette situation mettait en cause l’équité du vote et le principe de démocratie qui prévaut dans tous les pays du monde, notamment ceux à faible indice de développement humain.
Ainsi, pour l’UDPS, la participation des membres de famille à la course électorale pourrait influencer le choix des électeurs lors des élections législatives. En effet, la présence des membres de famille sur les listes de candidats peut être considérée comme une sorte d’avantage indûment acquis, ce qui est susceptible de fausser le jeu politique et de créer des tensions préjudiciables à la paix sociale.
C’est pour toutes ces raisons que l’UDPS s’oppose catégoriquement à cette pratique et appelle l’ensemble des acteurs politiques à s’engager pour des élections libres et transparentes. Une position qui sera certainement discutée d’ici la fin de la période électorale afin de rétablir l’équité dans les élections législatives et de restaurer la confiance des électeurs dans le processus démocratique en RDC.
Nicolas Kayembe