Au deuxième et dernier jour du sommet du traité sur la coopération amazonienne, le chef de l’État de la RDC, Félix Tshisekedi, a pris la parole en premier pour présenter les atouts du deuxième massif forestier mondial.
Dans son discours de 12 minutes, le président Tshisekedi a souligné le rôle essentiel de son pays dans la lutte contre le changement climatique, mettant en avant son importance en tant que poumon de la planète, tout comme les pays de l’espace amazonien.
Félix Tshisekedi a fourni des chiffres convaincants pour étayer ses propos, expliquant que les forêts de la RDC abritent une faune et une flore riches et endémiques qui jouent un rôle fondamental dans la régulation du système climatique mondial, à l’instar de la forêt amazonienne.

« En effet, la République démocratique du Congo possède le deuxième massif forestier du monde. Avec ses 155 millions d’hectares de forêts, couvrant près de 67 % du territoire national, mon pays représente à lui seul près de 10 % des forêts tropicales mondiales, près de 38 % des forêts africaines et environ 60 % de celles du Bassin du Congo », a vanté le président congolais. « Le massif forestier de la République démocratique du Congo séquestre également près de 24,5 gigatonnes de gaz à effet de serre quotidiennement, dont les 3/4 sont concentrés sur 43 % de la superficie du pays », a-t-il ajouté.
Le chef de l’État a également mis en avant les vastes étendues de tourbières couvrant environ 101 500 km2 du territoire national, soulignant leur capacité d’absorption de carbone, estimée à près de 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an, soit 4 % des émissions mondiales. Les tourbières de la RDC constituent un stock naturel de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone, équivalent à plus de deux ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Le président Félix Tshisekedi considère que le sommet élargi de ce jour vient renforcer les efforts conjoints de la République fédérative du Brésil, de la République d’Indonésie et de la RDC, qui ont abouti à la Déclaration conjointe sur la Coopération autour de la forêt tropicale et l’action climatique (BIC) adoptée à Bali le 14 novembre 2022.
« L’Alliance trilatérale pour la Coopération sur les forêts tropicales et l’action climatique, consacrée à Bali, servira désormais de cadre de concertation, de partage d’expériences, d’échanges et d’actions sur les questions cruciales relatives à la forêt et à la biodiversité », a déclaré Félix Tshisekedi ajoutant qu’« elle pourra également formuler des propositions concertées, notamment celles concernant les marchés de crédit carbone. »
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro, a également fait le compte rendu de la première journée consacrée aux huit pays du bassin amazonien.
Parmi les décisions prises, la création d’une alliance amazonienne de lutte contre la déforestation a été annoncée, démontrant l’engagement de ces États amazoniens dans la préservation des forêts et la protection de l’environnement.
Nicolas Kayembe