Des personnes engluées jusqu’au cou dans la mafia opèrent depuis longtemps dans le secteur foncier avec comme objectif : racketter et spolier les biens de l’État et des particuliers. C’est le moins que l’on puisse dire de ce qui se passe aujourd’hui à Kisangani dans une affaire de tentative d’escroquerie de la parcelle d’un homme de Dieu en la personne de l’archevêque Eradi Ben Caleb .
L’affaire fait grand bruit à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo où l’archevêque Eradi Ben Caleb de l’église « Piscine de Guérison » a été victime d’une tentative de spoliation de sa parcelle acquise en bonne et dû forme et disposant de tous les documents y afférents notamment le certificat d’enregistrement.

A en croire les informations puisées à la bonne source, les gens qui habitent ladite parcelle située sur la place commerciale route Bukavu dans la commune Makiso ont été déguerpis jeudi 28 septembre 2023 sans autre forme de procès au motif que la parcelle querellée appartiendrait à la famille Mobutu.
Cinq jours après une protestation musclée de l’archevêque Eradi propriétaire légal de la parcelle qui a saisi directement le parquet, ce dernier a été remis dans ses droits car la procédure de déguerpissement a été jugée illégale et le jugement y afférent a été taxé frauduleux et de ce fait annulé.
Genèse de la concession
D’après les documents en notre possession, il est établi clairement que la concession où est située la parcelle de l’archevêque Eradi Ben Caleb a trois parcelles notamment la parcelle SU 1090 du feu Maréchal Mobutu; celle SU 1091 d’un sujet Grec répondant au nom de Pavolopulu
avec tous les documents qu’il a fait mutation ( SU 1091) avant de la vendre à l’archevêque Eradi Ben Caleb.
En scrutant minutieusement le procès-verbal d’arpentage et de bornage signé depuis 1953, il apparaît clairement que la concession a trois parcelles différentes. Primo, la parcelle SU
1093 appartenant à Caramalis Spyros et racheté par l’archevêque Ben Caleb le 15 fév 2018 suivie de la parcelle SU
1091 que l’archevêque avait acheté à un sujet Grec Pavolopulu dont le certificat d’enregistrement est encore debout.
Enfin, la parcelle SU 1090 du feu Marechal Mobutu qui a été déjà vendue par sa famille auprès du patron de l’entreprise Petro-Maisha.

A la tête d’un vaste réseau mafieux, le nommé Asango Ramazani en complicité avec certains agents des affaires foncières et de la justice, a fabriqué une autre famille de Mobutu pour venir revendiquer un bien qui n’existe pas quant on sait que cette dernière famille a déjà vendu sa parcelle chez l’homme d’affaire patron du Petro-Maisha. On rappelle à cet effet que Asango Ramazani n’est pas à son premier forfait. Habitué à ce genre de coup et très connu à Kisangani comme grand spoliateur des concessions et biens privés des tiersp. Ici, on cite le cas de la concession des catholiques située à Motumbe qui a été victime de tentative de spoliation. C’est le même Asango Ramazani qui collabore avec les agents de la justice qu’il soudoie pour escroquer les parcelles d’autrui.

Aussi curieux que cela puisse paraître, une famille fantôme Mobutu fabriquée de toutes pièces resurgit pour réclamer une parcelle qui ne lui appartient guère. Comme on ne triche pas continuellement, un jugement par défaut est sorti au nom de Aramalis Spyros pour déguerpir l’archevêque Eradi Ben Caleb qui a plutôt un certificat debout au nom de Caramalis Spyros .

Voilà que d’aucuns dénoncent cette mafia à la sicilienne qui gangrène les affaires foncières et la justice dans la province de la Tshopo en général et la ville de Kisangani en particulier. Nous y reviendrons
Roger Makangila