Sept Congolais, dont des notables et chefs de villages ont été massacrés dans la nuit de lundi à mardi, par les terroristes du M23, dans le groupement Kisigari au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Comme à Kishishe, les terroristes du M23/RDF viennent de commettre un massacre sur les populations congolaises dans la nuit du lundi 09 au mardi 10 octobre 2023 dans le groupement Kisigari en territoire de Rutshuru », a-t-on lu dans un communiqué du porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko. « D’après le renseignement fiable en notre possession, ce énième massacre a eu lieu dans la zone sous contrôle des terroristes du M23/RDF et a ciblé sept compatriotes dont les notables et chefs des villages », a précisé le document, ajoutant que cette tuerie a été perpétrée par les éléments de la coalition M23/RDF au motif que les populations locales « collaborent avec les Wazalendo dits patriotes ».
L’autorité provinciale a, dans le même document, invité la Force régionale de la communauté est-africaine, le mécanisme conjoint de vérification élargie ainsi que le mécanisme ad hoc de vérification à « prendre toutes les dispositions nécessaires pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur ce massacre de trop », qu’elle a qualifié de « véritable crime contre l’humanité ».
Plusieurs civils avaient été tués dans deux localités de l’Est de la RDC, à Bambo et Kishishe, en chefferie de Bwito, par les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise, les 29 et 30 novembre 2022, dans cette partie occupée par l’ennemi.
Dans son rapport annuel publié en février dernier, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) avait documenté des cas d’ »exécution sommaire d’au-moins 171 personnes dans les localités de Bambo et Kishishe, entre le 21 et le 30 novembre 2022″, dans la province du Nord-Kivu.
Ce rapport faisait suite à une enquête préliminaire de l’ONU qui avait établi, en décembre, un bilan de 131 morts, tandis que les autorités congolaises avaient évoqué environ 300 morts dans ce massacre. Les victimes avaient été exécutées arbitrairement par balles ou à l’aide d’armes blanches. Des éléments du M23 avaient enterré eux-mêmes les corps des victimes, dans une tentative de destruction des preuves.
Avec ACP