Le décaissement cumulé des fonds pour la mise en œuvre du projet Kin-Elenda à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, s’élève présentement à 112,500 millions des dollars américains.
«La date du premier décaissement du projet Kin-Elenda était au 8 novembre 2021, le décaissement cumulé à ce jour, a totalisé 112.500.000 de dollars américains et le montant non décaissé est de 387.500.000 de dollars américains dégageant un total cumulé de 22,50% sur l’ensemble de l’enveloppe allouée au projet », a révélé M. Augustin Kabamba, chargé de l’évaluation à la Cellule Infrastructures du ministère des Infrastructures et travaux publics.
Intervenant à l’occasion de l’atelier de revue à mi-parcours du projet Kin-Elenda financé par la Banque mondiale à hauteur de 500 millions, a indiqué également que les projections de décaissement d’octobre 2023 à juin 2024 sont estimées à 100 millions des dollars américains. Ce qui portera le décaissement à 212,500 millions dollars américains à la période susmentionnée.
Dans le même cadre, M. Christian Eghof, spécialiste en développement urbain et chargé du projet à la Banque mondiale, a noté qu’il était question de faire l’analyse de ce qui est réalisé jusqu’à ce jour.
« Nous faisons cette évaluation alors que le projet a déjà produit des résultats, certaines activités lancées et d’autres qui vont venir s’ajouter », a-t-il renchéri.
Par ailleurs, M. Eghof a souligné que l’élément majeur c’est l’argent qui doit être utilisé au profit du bien-être de la population, tout en épinglant la nécessité d’améliorer la capacité opérationnelle du projet et d’accélérer les activités.
Dans ce cadre, il a préconisé la prise des dispositions pour aller de l’avant et la nécessité de travailler dans le strict respect de la fourchette de l’enveloppe de 500 millions de dollars américains prévue par la Banque mondiale, celle-ci n’étant pas à mesure d’aller au-delà de cette somme pour financer d’autres activités.
M. Eghof a reconnu toutefois que Kin-Elenda est un projet complexe qui a l’avantage de renforcer la connectivité.
« A ce jour, sur les 500 millions de dollars américains alloués au projet, 115 millions sont déjà décaissés avec une possibilité de décaisser encore 100 millions de dollars américains. Donc la projection à la troisième année du projet peut nous donner 35% décaissés », a-t-il fait savoir.
Selon lui, toute discussion doit se faire à travers les performances affichées. Les participants doivent se pencher sur ce qui doit être fait pour améliorer la mise en œuvre.
Une grande quantité d’eau à la population de Kinshasa
Le projet Kin-Elenda a pu apporter une grande quantité d’eau potable à la population de Kinshasa, soit 330.000 mètres cubes additionnels, a noté le coordonnateur de la Cellule infrastructures, Théophile Ntela.
Il a relevé la nécessité d’évaluer ledit projet pour lui imprimer une nouvelle ligne de conduite afin d’atteindre les résultats attendus par la population.
« Quand vous démarrez un projet qui s’étale sur une durée de cinq ans, il est nécessaire de s’arrêter et d’évaluer ce qui est déjà fait, formuler des critiques et des propositions pour un nouveau redémarrage des activités», a-t-il déclaré.
M. Ntela a attribué la performance réalisée en apportant la quantité d’eau évoquée ci-dessus au renforcement de la capacité de sa production grâce à la mise en œuvre de l’usine de traitement d’eau de l’Ozone dans la commune de Ngaliema pour la partie Ouest de Kinshasa et le parachèvement des travaux de l’usine de N’Djili pour la partie Est.
« Malgré le retard et les difficultés, le projet affiche des résultats palpables et tangibles sur la population », a soutenu le coordonnateur. Le projet a atteint une étape importante étant donné qu’il est arrivé à la production des activités physiques visibles, a-t-il relevé.
En outre, M. Ntela a recommandé la mise en commun des efforts entre le service de passation des marchés et celui des études environnementales pour accélérer les dossiers pour la non objection.
Il a annoncé, dans le même cadre, la signature de non objection du projet de butimage de la route nationale 2, reliant la ville de Mbuji-Mayi, au centre de la République démocratique du Congo, à Kasongo dans la province du Maniema, à l’Est du pays pour les trois ans à venir.
Au cours de cette évaluation à mi-parcours, il a été évoqué les travaux de construction en cours d’un centre de formation professionnelle pour l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), le lancement des travaux d’aménagement de la maison communale de N’Djili et d’un terrain de football à la place Sainte-Thérèse.
Ce projet se focalise dans le bassin versant de N’Djili. Il vise également l’amélioration du trafic dans des quartiers enclavés par la construction des routes dans les communes de N’Djili, Kisenso, Lemba et Mont-Ngafula.
D’une manière générale, le projet Kin-Elenda a mené des activités à impact direct sur la population dans le secteur de l’eau. D’autres activités avancent à pas des tortues pour de raison d’ordre technique.
Kayu