Dans une correspondance référencée n°055/ENSEMBLE/SG/DBB/10/23 du 25 octobre 203, dont des copies ont été réservées au président de la République, à madame la ministre de la Justice et Garde des Sceaux, au procureur général de la Cour constitutionnelle, au greffier en chef près la Cour constitutionnelle, et au greffier principal en charge du greffe électoral de la Cour constitutionnelle, le parti politique Ensemble pour la République, a adressé au président de la Cour constitutionnelle, une série de documents visant à étayer la candidature de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle.
Ces pièces incluent une copie du Certificat de nationalité de l’ancien gouverneur ainsi que d’autres éléments de preuve attestant de sa nationalité congolaise. La remise de ces documents a eu lieu dans le cadre de l’examen des contentieux liés aux candidatures présidentielles qui se déroule actuellement à la Cour constitutionnelle.
Ces documents tombent au moment où la candidature de Moïse Katumbi fait l’objet de deux contestations, l’une déposée par un certain Tshivuadi Mansanoa, mettant en cause la candidature de Katumbi en invoquant un contentieux professionnel. L’autre réclamation provient du candidat Noël Tshiani, affirmant que lors de l’obtention de son certificat de nationalité, Moïse Katumbi détenait une autre nationalité que la congolaise.
Dans sa correspondance à la Cour constitutionnelle, le parti politique Ensemble pour la République répond à ces accusations, soulignant que Noel Tshiani tente de réitérer sa contestation en dépit de l’échec de sa tentative antérieure visant à faire passer «une loi inconstitutionnelle au parlement, et tente, par un acharnement injustifié, de revenir à la charge en faisant des déclarations d’une légèreté inacceptable pour quelqu’un qui aspire à briguer la Magistrature suprême de notre pays ».
Et ce parti politique de lui rappeler qu’en République démocratique du Congo, seul le Certificat de nationalité délivré par l’Autorité compétente, en l’occurrence le Ministre de la Justice, fait foi quant à la possession de la nationalité congolaise. Et que la contestation de la nationalité, même d’un challenger gênant, ne saurait se faire en se basant sur les coupons de presse à la manière d’un puzzle.
Ensemble pour la République dénie ainsi à Noel Tshiani, toute compétence pour statuer sur la nationalité des citoyens congolais, peu importe l’adversité, l’animosité ou même la haine qu’il porte contre l’un d’eux. Pour cette formation politique, « Il ne saurait en être autrement d’autant plus que dans le cas de notre candidat, la réponse de l’administration Italienne à la lettre de Maître Eric Dupond-Moretti, son avocat conseil de l’époque et actuel ministre Français de la Justice, est à ce sujet sans équivoque; car il y est dit clairement que Moïse Katumbi Chapwe n’a jamais été détenteur de la nationalité italienne », lit-on dans cette lettre.

La lettre de renchérir : « C’est dans le même souci de taire définitivement des rumeurs gratuites entretenues notamment par Monsieur Tshiani qui se dévoile de plus en plus, que notre candidat, par le biais de son Cabinet conseil ‘Mwamba & Milan Advocates’, a également saisi l’Administration zambienne dont la réponse non équivoque, par l’entremise de son Ministre des Affaires Etrangères, établit que Monsieur Moïse Katumbi Chapwe n’a jamais été répertorié comme citoyen Zambien ».
Ensemble pour la République conclut en soulignant qu’il s’agit d’une tentative de propager des rumeurs infondées et diffamatoires, mettant en lumière les motifs politiques derrière ces allégations. Nous reprenons, ci-dessous, l’intégralité de la lettre du parti politique Ensemble pour la République adressée au président de la Cour constitutionnelle.
Roger Makangila