L’équipe nationale de football de la RDC a décidé de ne plus participer aux initiatives de la Confédération africaine de football (CAF), suite à un différend médiatique majeur.
Ce boycott fait écho au refus de la CAF d’autoriser la diffusion des images des supporters congolais lors du match de demi-finale de la CAN opposant la Côte d’Ivoire à la RDC (1-0). Les supporters, en exprimant leur solidarité envers les victimes des violences dans l’Est du pays, ont été censurés par l’instance dirigeante du football africain.
Le gouvernement congolais, par le biais de son porte-parole Patrick Muyaya, a qualifié cette censure de “défiance outrageante” à l’égard de la liberté d’expression des supporters congolais et de l’ampleur de la crise humanitaire dans la province du Nord-Kivu.
Cette décision de boycotter les activités de la CAF vise à dénoncer le manque de solidarité de l’organisation envers le peuple congolais, soulignant ainsi l’incompatibilité de la Fecofa avec de telles pratiques.
Ce geste politique intervient peu après l’annonce du Président de la CAF, Patrice Motsepe, de se rendre à Goma en signe de soutien à la population de l’Est de la RDC. Néanmoins, le boycott de la sélection congolaise risque d’exacerber les tensions entre la RDC et l’instance dirigeante du football africain.
Cette escalade souligne un conflit médiatique complexe, mettant en lumière les enjeux de liberté d’expression et de solidarité humanitaire sur la scène du football international en Afrique.
Nicolas Kayembe