Dans un climat de forte indignation et de rejet massif, les candidatures de Christophe Mboso, Serge Bahati (remplacé par Chimène Polipoli) et Caroline Bemba ont soulevé une vague de critiques sans précédent au sein de l’opinion publique congolaise. Cette colère s’est cristallisée non seulement chez les futurs électeurs, mais aussi parmi plus de 200 élus nationaux, qui se sont unis pour rejeter catégoriquement le ticket formé par le présidium de l’Union sacrée.
Les députés républicains ont vivement dénoncé le népotisme et l’injustice en termes de représentation territoriale et socio-culturelle que ces candidatures contestées représenteraient. Ils ont clairement exprimé leur intention de sanctionner Christophe Mboso, Serge Bahati et Caroline Bemba, formant ainsi un bloc uni contre ces figures politiques.
“Il y aura un vote sanction contre Serge Bahati et Caroline Bemba et Christophe Mboso MbosoNkodia”, contestent certains députés de 2ATDC, AACPG, UDPS Kibassa, A24… Ces élus républicains ont formé un bloc contre ces trois personnalités. “Pas deux Bashi au bureau, aussi pas deux ressortissants du grand Equateur au même bureau. Plus question de Mboso. La campagne médiatique initiée pour laver Serge Bahati ne va pas impacter notre détermination à sanctionner le Népotisme. Nous ne pouvons pas cautionner la forfaiture du fameux présidium”, déclare-t-ils.
Au cœur de cette polémique, les réseaux sociaux et les médias traditionnels se sont enflammés, dénonçant l’emprise grandissante d’une oligarchie sur les institutions publiques. L’ère post-électorale a révélé un système où les sièges politiques sont souvent accaparés par des proches, alimentant ainsi une profonde frustration au sein de la population.
Face à cette contestation croissante, de nouvelles candidatures émergent au sein de l’Union sacrée, contrecarrant les choix établis par les leaders de la plateforme présidentielle. Christophe Mboso, récemment président de l’Assemblée nationale, se trouve confronté à une opposition grandissante, notamment celle d’Antipas Mbusa Nyamwisi, soutenu par la plateforme PEP-AAAP.
La candidature de Nyamwisi, originaire du Nord-Kivu, bénéficie d’un soutien populaire certain, contrastant avec la candidature contestée de Mboso, qui a été largement désavouée lors des primaires. Cette opposition souligne la volonté des électeurs de s’affirmer et de rejeter les pratiques politiques jugées injustes
Bahati se rétropédale, Bemba perce dans le népotisme
La stratégie d’encerclement, c’était aussi sur Serge Bahati, le fils à papa Modeste Bahati. Après un tollé des élus républicains, le père se rétropédale en retirant ce mardi 14 mai, la candidature de son fils Serge au profit de la députée Chimène Polipoli Lunda, membre de son regroupement politique. Les observateurs se demandent s’agit-il d’un rétropédalage ou retour au bon sens de l’autorité morale de l’AFDC-A à la clameur publique ?
La candidature de Caroline frappée du sceau du népotisme et qui ont suscité une ruée d’ambitions sur la questure qu’ils convoitent comme titulaire et adjointe. Les deux souffrent aussi du trop plein de représentation pour leurs province et régional; le premier qui se trouve être de la même province et la même tribu que Kamerhe, et le second qui appartient au grand Équateur comme Jacques Djoli qui est proposé comme rapporteur.
À l’approche de la plénière élective du bureau définitif de l’Assemblée nationale, les députés républicains jouent un rôle central dans la lutte contre les antivaleurs et le népotisme. Leur volonté de sanctionner ces pratiques discutables souligne un désir de renouveau et de justice au sein de la sphère politique congolaise.
Nicolas Kayembe