Christophe Mboso, président du bureau d’âge et sortant de l’Assemblée nationale, est une fois de plus au cœur d’une controverse après le récent scandale d’achat de bus pour 90 millions de dollars. Cette fois, un recrutement de 200 nouvelles unités, dont plus de 70 personnes dépassant l’âge de la retraite (65 ans), fait grand bruit.
Dans un communiqué daté du 14 mai parvenu à Lebaromètre.cd, l’intersyndicale de l’administration de l’Assemblée nationale exprime sa consternation face à ce recrutement jugé illégal et sauvage, survenu entre décembre 2023 et mai 2024. Les actes ont été antidatés, violant les principes régissant la gestion des ressources humaines de l’administration publique.
Les syndicalistes soulignent que cet engagement massif sans respect des procédures ni des besoins réels accroît la masse salariale, rendant les conditions de travail invivables. La saturation du cadre organique est dépassée, et des pratiques antidatées durant la période électorale du bureau de l’Assemblée nationale sont dénoncées.
Ils remettent en question le recrutement de personnes sans numéros matricules, certaines provenant du cabinet de Mboso, voire de sa famille, directement nommées à des postes de responsabilité sans être fonctionnaires de l’État, une situation inédite depuis l’indépendance du pays en 1960.
De plus, plus de 70 recrues dépassent largement l’âge légal de recrutement, certaines approchant l’âge de la retraite. L’intersyndicale rejette ce recrutement massif et prévoit de demander à l’installation du prochain bureau une commission tripartite pour vérifier la légalité des recrutements et organiser des concours compétitifs.
En attendant, ils demandent au secrétaire général de ne pas exécuter les commissions d’affectation transmises hors délais pour éviter de violer la loi. Ce scandale au sein de la chambre basse du parlement et soulève des questions sur la transparence et la légalité des actions menées sous la présidence de Christophe Mboso.
Dany Musangu