La nuit du 19 mai a été marquée par une attaque violente à la résidence de Vital Kamerhe, candidat au poste de président de l’Assemblée nationale, dans la commune de la Gombe. Aux alentours de 4h30 du matin, un groupe d’hommes armés en tenue militaire a encerclé la demeure, déclenchant un échange de tirs redoutable.
Hamida Chatur, l’épouse de Kamerhe, relate une scène terrifiante : “Mon mari m’a réveillée en sursaut à 4h du matin pour m’annoncer que notre maison était encerclée par plusieurs militaires et que ça faisait un long moment qu’il entendait des tirs à l’arme lourde venant de l’extérieur”, confie-t-elle.
Elle poursuit : “J’ai réalisé qu’un échange de tirs furieux avait éclaté avec nos vaillants gardes. Les assaillants ont réussi à pénétrer dans notre parcelle, tirant sans relâche sur tout ce qui bougeait.”
Dans un geste inquiétant, les assaillants ont utilisé un drone pour repérer les positions avant de lancer leur assaut, démontrant une planification minutieuse de l’attaque. “Dans leur fureur, ils ont abattu deux de nos gardes. Un de nos hommes a tout de même réussi à neutraliser l’un des leurs, mais cela n’a fait qu’attiser leur violence”, fait-elle savoir. “Ils ont même introduit un drone pour repérer nos positions avant de lancer leur assaut”, dit-elle.
Hamida souligne que même après l’intervention des gardes, la situation restait critique, avec plus de 40 assaillants lourdement armés en action. “Pendant ce chaos, mon mari a réussi à joindre un de nos gardes par téléphone, qui lui a dit d’une voix tremblante : « Mokonzi, bazo luka nde yo, batuni oza wapi baza plus des 40 éléments lourdement armés”, souligne Hamida.
Peu de temps après l’incident, la garde républicaine a appréhendé un groupe d’assaillants qui ont non seulement attaqué la résidence de Kamerhe, mais ont également tenté une intrusion au Palais de la nation, le bureau du président de la République. Ces individus, vêtus en tenue militaire et arborant le drapeau du Zaïre, ont revendiqué sur des vidéos leur volonté de « changer des choses dans la gestion de la République ».
En réponse à cette attaque, la garde républicaine s’est rapidement mobilisée, déployant des véhicules blindés autour du Palais de la nation pour assurer la sécurité.
Nicolas Kayembe