Après avoir organisé une marche la semaine précédente dans le district de Tshangu à Kinshasa, les personnes vivant avec un handicap ont de nouveau manifesté devant le Palais du Peuple ce lundi 3 juin pour réclamer des améliorations dans leurs conditions socio-professionnelles.
Le président de l’Assemblée nationale, le professeur Vital Kamerhe, s’est rendu à leur rencontre, accompagné de tous les membres de son bureau.
Une délégation a été reçue pour présenter les revendications des manifestants, qui ont exprimé leur frustration face à la détérioration continue de leurs conditions malgré l’existence d’un ministère dédié à leur cause depuis cinq ans au sein du gouvernement. Ils ont également déploré le non-respect des lois protégeant leurs droits, entravant ainsi les efforts du ministère à produire des résultats concrets.
Les personnes vivant avec un handicap ont sollicité l’aide de l’Assemblée nationale pour l’organisation d’une table ronde visant à aborder la problématique de leurs conditions de vie. Le speaker de la chambre basse a décrié : “on continue à prendre des personnes vivants avec handicap pour des invalides alors qu’ils sont nombreux à être détenteurs des diplômes universitaires.” VK a promis l’engagement de son institution pour faire respecter la loi promouvant les droits de ces personnes, notamment en instaurant des quotas d’emplois dans le secteur public et privé.
Le président de l’Assemblée nationale a souligné la nécessité de ne pas attribuer à une seule personne la responsabilité des difficultés rencontrées par les personnes vivant avec un handicap. Alors que les manifestants exigeaient le départ de la ministre en charge des personnes handicapées, Irène Esambo, Vital Kamerhe a évoqué la mise en place d’un lobbying sous l’égide de l’Assemblée nationale pour concrétiser ces mesures.
En outre, il s’est engagé à soutenir la réservation de 60% des emplois au sein du secrétariat général du ministère dédié aux personnes handicapées pour cette catégorie de la population. Cette initiative vise à offrir une indépendance financière aux personnes handicapées et à réduire le taux de mendicité parmi cette communauté congolaise.
Nicolas Kayembe