Depuis le samedi 15 juin, le comité de gestion de l’Université de Kisangani (UNIKIS) met en avant une nouvelle approche en matière d’entrepreneuriat, avec un focus sur la pratique concrète.
En collaboration avec le professeur Jackson Niyorugira Sebigunda, spécialiste en génétique végétale et biotechnologies, l’université vise à sensibiliser les étudiants à l’entrepreneuriat orienté vers l’agriculture, en particulier la culture maraîchère, comme l’explique l’administratrice du budget, la révérende sœur Brigitte Anibiloni.

L’initiative vise principalement à encourager les étudiants, en particulier ceux issus de milieux modestes, à participer à ce projet. La culture maraîchère, avec sa rapide période de récolte de 45 jours maximum, peut générer des fonds grâce à la vente des produits, permettant ainsi aux étudiants de subvenir à leurs besoins, comme les frais de scolarité.
“Nous sensibilisons les étudiants surtout ceux issus des familles modestes d’adhérer à ce projet.
Vous savez, avec le maraîchage en peu de temps, au maximum 45 jours, on fait la récolte. Le fonds provenant de la vente de fruits de recolte, pourra permettre à l’étudiant de se prendre en charge; en payant par exemple les frais d’études”, déclare-t-elle.
L’université de Kisangani, entourée d’espaces verts, a l’avantage d’être propice à ce type de projet. Avant de lancer l’initiative, le professeur Jackson Niyorugira Sebigunda, intervenant également à l’école de pêche et d’aquaculture Ecopaq, entreprendra une étude approfondie de la qualité du sol du campus, comme l’a précisé l’administratrice du budget.

La révérende sœur Brigitte Anibiloni a partagé cette nouvelle avec enthousiasme aux étudiants de diverses facultés, dont les lettres et sciences humaines, le droit, les sciences économiques et de gestion, ainsi que les sciences sociales administratives et politiques.
Les représentants des étudiants, pleinement engagés dans ce projet, se sont montrés favorables. Stendhal Badiabale Tezangi, au nom des étudiants de l’Unikis, s’est engagé à relayer l’information à l’ensemble des étudiants, en collaboration avec les représentants facultaires.
“Nous nous engageons à répercuter ce message auprès de tous les étudiants. Ce travail nous le ferons avec les représentants facultaires”, souligne Stendhal Badiabale Tezangi.
Il est intéressant de noter qu’entre les années 1990 et 2000, la culture maraîchère était déjà une pratique répandue parmi les étudiants internes de l’université de Kisangani, principalement axée sur l’auto-subsistance alimentaire, avec des cultures telles que les aubergines, les amarantes et les matembele pour leur propre consommation.
Espedi Saile