Les députés des pays francophones se sont réunis au Canada pour la 49ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie -APF, mais au cœur des discussions se trouve une tragédie oubliée : le génocide perpétré dans l’Est de la RDC par les armées ougandaise et rwandaise.
Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la RDC, a dénoncé avec véhémence l’hypocrisie du Rwanda et a appelé les États francophones à condamner le silence de la Communauté internationale face à cette crise humanitaire majeure. Il a souligné l’urgence d’agir face à la situation désastreuse dans le Grand-Kivu et la Grande Orientale, où des millions de personnes ont été déplacées et plus de 10 millions de vies ont été perdues au cours des trois dernières décennies.
“(Rwanda et Ouganda) africains, voisins de la RDC, sont sur notre sol avec leurs troupes, des lances missiles et armes sophistiquées… dont les dernières interventions fonts état d’un génocide (oublié): plus de 500.000 déplacés, plus de 10 millions de morts”, a déclaré le speaker de la chambre basse du parlement congolais.
Vital Kamerhe a critiqué la Secrétaire générale de l’OIF, Louise Mishikiwabo, pour ne pas avoir mentionné le conflit en RDC dans ses déclarations sur les conflits armés mondiaux, appelant à une action ferme de la part de la communauté internationale. Il a décliné sa (Louise) stratégie de débuter par la diplomatie «parlementaires» auprès des assemblées nationales africaines avant son grand oral ce mardi. “Il y a des commissions importantes qui manquent des parlementaires congolais”, a-t-il déploré.
Le président de l’Assemblée nationale a exprimé sa détermination à mobiliser la diplomatie parlementaire pour inciter l’OIF à prendre des mesures coercitives et à imposer des sanctions à Kampala et Kigali. Il a souligné le besoin pressant d’une réaction forte et coordonnée pour mettre fin à la souffrance des populations congolaises victimes de ces violences. Kamerhe a également regretté la faible représentation de la RDC lors de cette session, soulignant l’importance d’une participation active pour défendre les intérêts de son pays.
En appelant à l’action lors de son discours devant l’Assemblée parlementaire de la francophonie, Kamerhe a mis en lumière l’urgence de la situation au Congo et a exhorté les députés présents à soutenir les efforts visant à mettre un terme à la tragédie qui sévit dans la région.
Mwalimu a plaidé pour une solidarité francophone forte et unie pour faire face à cette crise humanitaire et pour que justice soit rendue aux millions de victimes de ce conflit meurtrier.
Nicolas Kayembe