Dans un tournant significatif pour le monde des affaires en RDC, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a donné l’impulsion nécessaire pour réformer le processus de création d’entreprises. En amont de son départ pour le Forum Chine-Afrique à Pékin, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a orchestré une séance de travail cruciale visant à assainir l’environnement économique du pays.
Avec l’objectif ambitieux de réduire le délai de création d’entreprises à trois jours, cette initiative marque une volonté politique forte de moderniser le paysage entrepreneurial congolais. Cette réunion s’inscrit dans un cadre plus large de réformes décidées par le Conseil des ministres, qui reconnaît l’importance d’un climat des affaires favorable pour attirer les investisseurs.
Le Guichet unique de création d’entreprises (GUCE), déjà au cœur de cette transformation, se verra renforcer grâce à l’attribution de subventions ciblées. Ces ressources seront conditionnées à la mise en place de mesures garantissant l’efficacité et la transparence des nouvelles procédures, un pas crucial pour assurer la confiance des entrepreneurs dans le système.
L’une des préoccupations majeures abordées lors de cette rencontre a été le processus d’attribution du Numéro d’Identification Fiscale (NIF), indispensable pour toute entreprise souhaitant fonctionner légalement en RDC. Actuellement, les procédures dispersées compliquent l’obtention de ce document essentiel. En centralisant cette démarche au sein du GUCE, le gouvernement vise à simplifier et accélérer le processus, tout en garantissant que les entreprises respectent les normes requises.
Pour garantir cette efficacité, il a été décidé que l’attribution du NIF serait désormais précédée d’une vérification rigoureuse de l’adresse physique du demandeur et des documents de l’entreprise. Cette mesure vise à s’assurer que seules les entreprises légitimes puissent bénéficier d’un cadre légal pour opérer, tout en allégeant les démarches administratives. L’initiative s’inscrit dans une volonté de rationaliser les processus et de favoriser un environnement d’affaires propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat.
La collaboration entre les différents acteurs présents à cette séance, incluant le Directeur général du GUCE et des représentants de la Direction générale des Impôts (DGI), témoigne d’une approche coordonnée pour mener à bien ces réformes. En somme, cette initiative représente un pas décisif vers une normalisation des pratiques administratives en RDC, capable de transformer le paysage économique et de soutenir le développement durable du pays.
Les entrepreneurs congolais peuvent ainsi espérer un avenir où la création d’entreprises ne sera plus un parcours du combattant, mais une étape facilitée par un système administratif repensé.
JS