En ce moment où les réseaux sociaux sont utilisés abusivement par des personnes moins nanties en connaissances et où la liberté d’expression est accordée à tous, sans la moindre entrave, on observe malheureusement une forte propension dans notre pays des accusations infondées contre les autorités. Aujourd’hui en effet, n’importe qui peut se réveiller un matin, et charger une autorité, sans en apporter la preuve.

C’est le cas d’un groupe des jeunes agripreneurs qui ont envahi ce dernier temps les médias, accusant indistinctement le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, Grégoire Mutomb Mutshail, et le Coordonateur du PEJAB, de détournement de 42 millions de dollars américains leur octroyés par le Gouvernement et destinés à financer les activités dans le domaine agricole.
Ne pouvant laisser ce mensonge éhonté d’installer dans les esprits des congolais, le Coordonnateur du PEJAB, Richard Kialungila, a tenu à porter un démenti catégorique contre une accusation aussi fallacieuse que diffamatoire, en relevant de prime abord qu’il est pratiquement impossible de détourner un rond avec le système de financement mis en place en faveur de ces jeunes agripreneurs.
En second lieu, M. Richard Kialungila a indiqué qu’aucune ligne de crédit de 42 millions USD n’a été accordée au Ministère d’agriculture où directement au PEJAB pour les distribuer aux entreprises agricoles appartenant à ces jeunes.
Ce qui se passe dans ce vaste projet d’initiation des jeunes congolais à l’entrepreuneuriat et à l’agro-business, c’est que le PEJAB se charge de lancer les appels à candidature. Une fois que les jeunes se manifestent, ils sont sélectionnés et envoyés dans un centre d’incubation
pour y être formés techniquement et recevoir une éducation financière pendant 4 mois. Après leur formation, ils sortent du centre, chacun muni de son plan d’affaires. Et c’est ce plan d’affaires qui lui permet de contacter auprès des institutions de microfinance ou des banques commerciales partenaires, pour demander un crédit.
A ce niveau, la demande de crédit est traitée selon les règles établies par la banque ou l’institution de microfinance ou chaque jeune à introduit sa demande.
Étant donné que ces jeunes n’ont rien à donner comme hypothèque, l’Etat congolais apporte la garantie à l’échelle de 50%.
Le Coordonnateur Richard Kialungila a précisé que les dossierd de demande de crédit au niveau des banques sont traités au cas par cas et selon ses règles propres. Car, aucune banque n’a reçu des fonds du gouvernement pour subventionner les jeunes. Et donc, les crédits accordés sont des prêts qu’ils doivent rembourser.
Le PEJAB intervient pour négocier le taux d’intérêt favorable à ces jeunes ainsi que le délai de remboursement, étant donné le secteur d’agriculture n’intéresse que très peu les banques à cause des risques trop élevés.

En clair, l’Etat n’a jamais sorti 42 millions USD pour ces jeunes, et qu’il n’existe aucune ligne de subvention gérée par le PEJAB pour financer ce projet placé sous la tutelle du Ministère d’Agriculture.
L’argent accordé en prêt à ces jeunes formés dans le Centre d’incubation appartient aux banques et l’Etat garantie à raison de 50%. Voilà la vérité. La somme de 42 million USD qui serait détournée, relève de la fiction pure et simple.
LB