Le vendredi dernier, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a présidé une réunion cruciale du Conseil des ministres à la Cité de l’UA, sur instruction du président de la République, Félix Tshisekedi. Ce conseil a été marqué par la présentation de sept textes par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, qui ont tous été adoptés à l’unanimité.
Parmi les sept textes présentés, quatre concernent des projets de décrets visant à optimiser la gestion de la trésorerie et de la comptabilité publique. Le premier texte, qui modifie le Décret n°13/050 de 2013, vise à mettre à jour le Règlement général sur la comptabilité publique, s’assurant ainsi que les pratiques comptables soient conformes aux exigences modernes et aux besoins du pays. Ce projet est essentiel pour instaurer un cadre de gouvernance claire et efficace.
Le deuxième texte, qui modifie le Décret n°23/17 de 2023, concerne le Compte unique du trésor (CUT). Cette réforme facilitera la centralisation de toutes les ressources de l’État, permettant une gestion plus efficace de la trésorerie. En réduisant la dispersion des fonds, cette initiative vise également à diminuer les coûts d’endettement, ce qui devrait renforcer la stabilité financière du pays.
Le troisième projet, qui modifie et complète le Décret n°22)12B du 31 mars 2022 se concentrant sur la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP). En révisant les missions et l’organisation de cet organe, le ministre Doudou Fwamba entend améliorer la coordination des opérations financières et renforcer le rôle de la DGTCP dans la gestion des ressources publiques. Cela devrait permettre une meilleure supervision des flux financiers au sein de l’État.
Le quatrième texte présenté fixe les procédures d’encaissement et de comptabilisation des recettes publiques. En intégrant un manuel des procédures, cette réforme vise à moderniser les processus de contrôle financier en s’alignant sur les meilleures pratiques internationales. Cela devrait également accroître la transparence et réduire les risques de pratiques financières illicites.
Ces réformes s’inscrivent dans une démarche plus large visant à garantir une gestion rigoureuse des ressources de l’État. En améliorant la traçabilité des opérations financières, le gouvernement espère prévenir les dérives comptables et budgétaires, répondant ainsi aux attentes du peuple congolais qui réclame plus d’intégrité dans la gestion des finances publiques.
La volonté de renforcer la bonne gouvernance financière est également conforme aux orientations du chef de l’État, Félix Tshisekedi. En redéfinissant les méthodes de gestion comptable, ces réformes marquent une avancée significative vers une administration plus transparente, responsable et efficace.
L’argentier national, à travers ces propositions, démontre sa détermination à réformer le système financier de la RDC. Ces mesures visent non seulement à optimiser les ressources, mais elles s’inscrivent également dans une vision plus large de modernisation de l’administration publique.
Enfin, ces réformes s’appuient sur les réflexions développées par le ministre dans son ouvrage intitulé « La Réforme des finances publiques et de l’administration en RDC. Enjeux d’un État moderne et performant. » publié chez Larcier aux éditions Bruylant. Dans ce livre, il explore les enjeux d’une gouvernance efficace et moderne, fournissant ainsi un cadre théorique solide à ses propositions.
JS