Le débat sur l’intention de modifier la constitution exprimée à Kisangani par le Président de la République Félix Tshisekedi va dans tous les sens, Parmi les analystes du sujet figure l’avocat Moïse aAlyegera Nyakulinda, député national élu sur la liste MLC en Ituri et invalidé trois mois après sa participation régulière aux plénières de la chambre basse du Parlement.
Selon lui, l’initiative du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de réviser la constitution, n’est définitive ou ne vaut pas une révision constitutionnelle proprement dite suivant l’esprit de cette même de la constitution. Motif pour lequel poursuit-il, « lorsque le chef de l’État estime que la loi fondamentale renferme des inadéquations par rapport aux réalités anthropologiques du pays, c’est-à-dire des dispositions handicapantes, il est alors nécessaire de la réviser selon l’article 218 qui dispose que l’initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment :
- Au président de la République;
- Au Gouvernement après délibération en Conseil des ministres ;
- À chacune des chambres du Parlement à l’initiative de la moitié de ses membres ;
- À une fraction du peuple congolais, en l’occurrence 100.000 personnes, s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux chambres.
Chacune de ces initiatives est soumise à l’Assemblée nationale et au Sénat qui décident, à la majorité absolue de chaque chambre, du bien fondé du projet, de la proposition ou de la pétition de révision.La révision n’est définitive que si le projet, la proposition ou la pétition est approuvé par référendum »
À en croire l’analyste, si le projet, la proposition ou la pétition n’est pas soumis au référendum lorsque l’Assemblée Nationale et le Sénat réunis en Congrès l’approuvent à la majorité des trois cinquième des membres les composant conformément aux termes de son article 220, qui prévoit les limites de sa révision.
Toutes les inquiétudes des uns et des autres trouvent réponses dans la constitution.
Maître Moïse Alyegera Nyakulinda pense que la RDC est confrontée à des nombreux défis notamment la crise sécuritaire dans sa partie Nord-est (groupes armés locaux et étrangers(agression rwandaise: RDF/M23) et la crise économique, qui nécessitent la participation de tous les congolais toutes tendances confondues pour les relever.
il est important, fait-il remarquer, de s’inscrire dans la logique des devoirs pour construire notre pays, la RDC et ainsi relever les défis qui bloquent son développement socio-économique.
Pour l’avocat et analyste politique, au regard de ce qui précède, l’initiative du Président de la République n’est définitive ou ne vaut révision constitutionnelle.
« Nous avons l’Assemblée nationale et le Sénat qui décideront après examen, sur la question de la nécessité de la révision constitutionnelle pour en décider pour ou contre. » souligne – t- il.
Maître Moïse Alyegera Nyakulinda dit garder sa position dans l’attente de l’évolution du débat.
Patrick LOKONI