L’UDPS a affirmé son intention de ne plus tergiverser concernant la révision de la Constitution. Dans un message percutant sur son compte X, le président intérimaire, Augustin Kabuya, a clarifié la position du parti face à une question qui suscite déjà des débats houleux au sein de la classe politique et parmi la population.
L’UDPS insiste sur le fait que le peuple congolais est conscient des enjeux et des manipulations qui entourent ce sujet délicat. “Le peuple n’est pas dupe. Il sait que : vous avez détruit ce pays en deux décennies avec une gestion chaotique au point de réviser la Constitution en 2011 pour vous éterniser au pouvoir ; aujourd’hui, vous vous présentez en donneurs de leçons ? vos conciliabules avec des politiciens en soutane sont visibles au grand jour”, peut-on lire dans ce message signé Kabuya.
Il n’a pas hésité à rappeler les erreurs du passé, soulignant que ceux qui ont mal géré le pays durant deux décennies n’ont pas leur mot à dire sur la direction actuelle. Il a également évoqué les « alliances ténébreuses » qui, selon lui, ont toujours cherché à saper l’héritage de l’illustre Étienne Tshisekedi. Malgré les critiques acerbes de l’opposition, l’UDPS se veut la voix du peuple et affirme rester fidèle à la vision de son président élu, Félix Tshisekedi.
“Le peuple n’est pas surpris. Il se souvient que depuis 1992 lors de Conférence nationale souveraine, ce type d’alliances tenebreuses avaient combatu le nom Tshisekedi en se positionnant comme troisième voix de triste mémoire”, rappelle l’élu de Mont-Amba, avant d’ajouter : “Notez que malgré les multiples déclarations incendiaires et de séduction dans les médias et dans les réseaux sociaux contre le message du chef de l’Etat sur l’évolution de la Constitution, notre peuple demeure derrière la vision de son président élu Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour l’accompagner dans son combat de refondation de la Nation.”
Lors d’un meeting à Kisangani, le chef de l’État a exprimé son désir de revoir plusieurs articles de la Constitution qu’il considère inadaptés à la réalité congolaise. Selon lui, c’est au peuple de décider de l’avenir du nombre de mandats présidentiels, et non à lui. Il a annoncé la création d’une commission pour réfléchir sur cette révision, tout en mettant en garde les opposants qui chercheraient à déstabiliser le pays, ce qui a provoqué des réactions vives au sein de l’opposition.
Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, a réagi en qualifiant cette initiative de distraction face à des problèmes plus pressants. Rappelant que la Constitution actuelle a été adoptée par référendum en 2006 et modifiée en 2011, il appelle à la vigilance pour protéger les institutions.
Nicolas Kayembe