Une délégation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) conduite par le deuxième Vice-Président de cette institution d’appuis à la démocratie , Dr Didi Manara Linga, participe au Programme Électoral Américain (USEP 2024), initié par la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES), pour une mission d’observation électorale organisée par les autorités américaines, à l’occasion de l’élection présidentielle 2024.
Au total, près de 200 représentants d’organes de gestion électorale, de la société civile et des médias du monde prennent part à cet exercice électoral.
Après la visite de plusieurs bureaux de vote dans le cadre de cette mission, Dr Manara a partagé ses impressions : « Ici, aux États-Unis, le système électoral est fortement décentralisé. Chaque État gère ses propres règles électorales, et le mode de scrutin varie d’un État à l’autre. De plus, avec un registre de population en place, les électeurs peuvent s’inscrire même le jour du vote. En RDC, nous devons passer par un processus coûteux d’enrôlement des électeurs. À titre d’exemple, dans l’État de Virginie, des électeurs ont pu s’enregistrer le jour même. »
Il a également noté l’atmosphère calme observée sur les lieux de vote : « Il n’y a pas d’engouement. Tout est calme et serein, en partie grâce au désengorgement des files d’attente, puisque de nombreux électeurs ont déjà voté par anticipation. Sur les 240 millions d’électeurs attendus, 75 millions ont voté avant le jour J, à partir du 11 octobre. Ainsi, le jour de l’élection, il y avait un flux de votants sans affluence excessive. »
Le deuxième Vice-Président a aussi observé certaines similitudes avec le processus électoral en RDC. En matière de leçons apprises, Dr Manara a souligné l’importance d’un registre national de la population : « À Washington DC, le vote est semi-électronique : l’électeur vote avec un bulletin papier, puis scanne son vote pour un comptage automatisé, un processus similaire à celui que nous utilisons en RDC. Cependant, dans certains autres États, il n’existe presque pas de bureaux de vote ; tous les électeurs votent par correspondance. »
Au cours de ce programme, Dr Manara a participé à diverses sessions de formation portant notamment sur le système électoral américain, les enjeux de l’intégrité de l’information, le rôle de l’intelligence artificielle dans la liberté d’expression, la confiance dans les élections, l’usage de la technologie électorale (machines à voter), ainsi que les mécanismes de vote à l’étranger, par correspondance, et l’engagement des citoyens, particulièrement des jeunes, en politique.
Aux termes de cette élection présidentielle, Donald Trump a été élu président des États-Unis d’Amérique, ce mercredi 6 novembre. Ce républicain devient ainsi 47e président des États-Unis. Grâce à sa victoire dans le Wisconsin, Donald Trump a franchi le cap des 270 voix de grands électeurs nécessaires pour accéder à la présidence devant son adversaire Kamala Harris
JM