La FIFA a annoncé la suspension de toutes les décisions juridiques liées aux sanctions infligées aux clubs et aux individus. Cette mesure, largement saluée, marque une étape clé pour les clubs affectés par des décisions controversées, notamment en matière de fair-play financier et d’enregistrements de joueurs.
Dès 2022, sur le plateau de John Djuruwa, des voix, comme celle de l’analyste sportif, avaient dénoncé les sanctions disproportionnées de la FIFA. Certaines décisions semblaient injustement lourdes pour des litiges mineurs, tandis que des infractions plus graves recevaient des traitements plus cléments. La cohérence des règles et leur application étaient donc vivement remises en question.
Deux poids, deux mesures ?
L’exemple de Chelsea, frappé par des interdictions d’enregistrement en raison du fair-play financier, est emblématique. À l’opposé, des clubs africains, comme le TP Mazembe, ont été sanctionnés pour des montants modestes de litiges, parfois sans preuves solides. Cette disparité a mis en lumière le besoin urgent de réformes dans la gestion des sanctions.
Paul Kasembele, président de la coordination du DCMP, a été à l’avant-garde de cette lutte. En collaborant avec des avocats espagnols, anglais, américains, et d’autres, il s’est engagé à plaider pour une révision des lois applicables aux clubs. Son initiative a inspiré d’autres équipes, tant en Afrique qu’en Europe, à suivre cet exemple.
Avec l’appui de la Fédération congolaise de football (FECOFA), les propositions congolaises ont été prises en compte par la FIFA. Ce travail collectif a permis de mettre en avant les problématiques spécifiques des clubs africains, souvent confrontés à des litiges basés sur des dettes présumées et peu documentées.
La décision de la FIFA s’inscrit dans une volonté de réforme plus large. L’organisation examine actuellement des amendements à son règlement sur le statut et le transfert des joueurs. Ces ajustements visent à renforcer la justice et l’équité dans les décisions juridiques liées au football.
Nicolas Kayembe