Le président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre le phénomène des « Kuluna », ces jeunes délinquants qui déstabilisent la sécurité dans les grandes villes du pays, un point majeur de son discours sur l’état de la nation ce mercredi. Face à l’ampleur du phénomène, le chef de l’État a dévoilé sa stratégie en deux volets : la réinsertion des jeunes désœuvrés et la répression sévère contre les criminels incorrigibles.
Tshisekedi a expliqué que, pour enrayer le banditisme urbain, une attention particulière doit être portée à la réinsertion des jeunes, notamment en leur offrant des opportunités d’emploi, de formation et d’engagement dans des projets de développement.
“Je suis fermement convaincu que, outre le renforcement des moyens de services de sécurité, il est essentiel d’adopter rapidement des mécanismes efficaces de réinsertion pour les jeunes désœuvrés. Une plus grande rigueur dans la répression des actes criminels, en conformité avec notre législation, s’avère également primordiale pour ceux qui ne vont pas saisir cette dernière chance que le gouvernement offre”, déclare le président Tshisekedi.
En parallèle, Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de renforcer les moyens des forces de sécurité et de mettre en place des mécanismes rigoureux pour punir les actes criminels. Il a averti que ceux qui refusent de saisir la main tendue pour leur réinsertion devront faire face à une répression sans compromis. Cette double approche, selon le président, vise à redonner espoir à la jeunesse tout en garantissant la sécurité des citoyens.
À Kinshasa et dans d’autres grandes villes du pays, les « Kuluna » sont responsables d’un climat d’insécurité de plus en plus pesant. Les actes criminels, tels que les vols à main armée et les agressions, sont devenus presque quotidiens, perturbant la vie des habitants et sapant les efforts de développement. Cette réalité a incité le gouvernement à prendre des mesures plus fermes pour restaurer l’ordre public.
La volonté de Félix Tshisekedi de traiter le phénomène Kuluna à la fois par la prévention et la répression souligne une approche pragmatique de la gouvernance. Si la réinsertion sociale vise à offrir une seconde chance à ceux qui se laissent tenter par la délinquance, la répression renforcée montre que l’État ne tolérera plus la violence urbaine.
Nicolas Kayembe