Lors du quatrième jour des états généraux des entreprises du Portefeuille à Kinshasa, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a mis l’accent sur la nécessité de transformer la gestion des entreprises publiques en RDC. Dans son intervention, il a plaidé pour un recrutement des mandataires publics basé sur des concours transparents, estimant que cette approche favoriserait une gouvernance plus efficace et professionnelle.
Selon lui, la mauvaise gestion et les nominations partisanes restent des freins majeurs au développement des entreprises du portefeuille de l’État. Un processus de sélection compétitif, a-t-il insisté, permettrait d’attirer les meilleurs profils, renforçant ainsi les capacités managériales des entreprises publiques.
“L’objectif est de renforcer la compétence et l’intégrité des mandataires publics pour assurer la relance des entreprises publiques. Ce processus transparent permettra de mettre en avant des dirigeants qualifiés, capables d’implémenter des plans d’affaires viables et de maximiser les retours sur investissement”, a affirmé le patron des finances.
Cette réforme s’inscrit dans un cadre plus large de redynamisation du secteur public, où la transparence et la réduction des influences politiques sont devenues des priorités. L’argentier national a également rappelé l’importance d’implémenter des plans d’affaires viables pour maximiser les retours sur investissement et ainsi renforcer la contribution des entreprises publiques à l’économie nationale.
Les débats des états généraux, qui se poursuivent sous la présidence de Félix Tshisekedi, abordent des enjeux critiques tels que la gouvernance, le cadre légal, et les mécanismes de financement. L’objectif est de repositionner les entreprises publiques comme des acteurs compétitifs et autonomes au sein de l’économie congolaise.
Parmi les recommandations phares discutées figure la création d’une Agence de participation de l’État (APE), un organe dédié à superviser les entreprises publiques selon des standards internationaux. Une telle structure permettrait d’améliorer la performance globale tout en renforçant la transparence et l’efficacité.
Avec cette dynamique de réforme, les entreprises publiques de la RDC pourraient enfin devenir des moteurs de croissance économique, tout en répondant aux attentes des citoyens et en réduisant leur dépendance aux subventions étatiques. Les propositions de Doudou Fwamba ouvrent donc une nouvelle ère pour le portefeuille de l’État.
Nicolas Kayembe