L’Assemblée provinciale du Kongo Central a pris une décision historique lors de la plénière du vendredi en adoptant un moratoire suspendant la vente des terres sur l’ensemble de la province. Portée par une motion incidentielle de l’honorable Atou Matubuana Nkuluki, cette mesure vise à répondre aux inquiétudes croissantes de la population face à la spoliation et à la mauvaise gestion des terres dans cette région stratégique.
Ce moratoire marque une étape cruciale dans la lutte contre les abus fonciers. En gelant temporairement les transactions, l’Assemblée entend préserver le patrimoine foncier et instaurer davantage de transparence dans un secteur souvent gangrené par des pratiques douteuses. L’initiative a été saluée par de nombreux observateurs locaux comme une réponse pragmatique aux conflits récurrents liés aux terres.
La résolution Matubuana adoptée sera transmise dans les prochaines heures au gouverneur de la province pour une mise en application immédiate. Ce signal fort de l’Assemblée provinciale souligne sa volonté de garantir la stabilité sociale en réduisant les tensions autour des litiges fonciers, tout en protégeant les droits des communautés locales.
Dans un autre volet de la séance, le député Matubuana a interpellé le ministre provincial de l’Intérieur, accusé de graves violations des droits humains, notamment des actes de torture dans un litige foncier à Kilawu, dans le territoire de Mbanza-Ngungu. Cette interpellation a également mis en lumière l’urgence de réformer la gestion foncière pour éviter de nouvelles dérives.
À travers cette mesure et les débats qui l’ont accompagnée, le Kongo Central s’inscrit dans une dynamique de réforme profonde pour protéger ses terres et ses populations. Ce moratoire, au-delà de son caractère préventif, est un appel à une gouvernance plus responsable et à des solutions durables face aux défis fonciers de la province.
JS