Le président de la République, Félix Tshisekedi, a procédé jeudi à une vaste réorganisation au sein des Forces armées de la RD Congo (FARDC). À travers une série d’ordonnances diffusées sur la télévision nationale, plusieurs nominations et promotions ont été effectuées, marquant une étape importante dans la restructuration de l’armée congolaise.
Parmi les changements majeurs, le lieutenant général Jules Banza Mwilambwe a été promu au grade de lieutenant général et désigné chef d’état-major général des FARDC, succédant au général Christian Tshiwewe. Il sera épaulé par le lieutenant général Ichaligonza Nduru Jacques, nommé chef d’état-major adjoint chargé des opérations et renseignements. Ces nominations interviennent alors que l’Est du pays est en proie à une recrudescence des violences, notamment avec l’avancée du M23 dans plusieurs localités stratégiques du Nord-Kivu.
Cette réorganisation inclut également la désignation de nouveaux sous-chefs à l’état-major général. Parmi eux, le général major Makombo Muinaminayi Jean Roger est désormais chargé des renseignements militaires, tandis que le général de brigade Mulume Oderwa s’occupera des opérations, et le général de brigade Mbuyi Tshivuadi supervisera l’administration. Ces ajustements visent à renforcer la coordination et l’efficacité des FARDC dans un contexte de guerre prolongée.
Plusieurs promotions ont aussi été annoncées. Au grade de lieutenant général, les noms de Banza Mwilambwe Jules, Kabamba wa Kasanda François, et Kasongo Kabwit Jean-Pierre figurent parmi les promus. D’autres officiers, comme Malubuni Martin et Makombo Muinaminayi Jean Roger, accèdent au grade de général major, tandis que de nouveaux généraux de brigade, tels que Katende Batubadila Benjamin et Maloba Mwila Eric, rejoignent les rangs supérieurs de l’armée.
Ces décisions présidentielles traduisent une volonté de renforcer la hiérarchie militaire face aux défis sécuritaires. L’Est de la RDC reste en effet le théâtre de conflits complexes, notamment avec la progression du M23 et d’autres groupes armés dans les provinces de Masisi, Rutshuru et Walikale. La réorganisation de l’état-major se veut une réponse stratégique pour contenir ces menaces et restaurer la stabilité dans les zones affectées.
Alors que les FARDC doivent relever de nombreux défis, ces nouvelles nominations s’inscrivent dans une dynamique de modernisation et de redéfinition des priorités militaires. La restructuration vise également à renforcer la confiance au sein des troupes et à mobiliser davantage de ressources humaines et stratégiques pour protéger les populations et rétablir la souveraineté nationale.
Nicolas Kayembe