Dans une récente révélation, le général Kayumba a démonté ce qu’il a décrit comme un complot rwandais orchestré par le régime de Kigali, mettant en lumière les dynamiques complexes qui agitent la région des Grands Lacs.
Le général, un Munyamulenge—une minorité vivant en République Démocratique du Congo (RDC)—a exprimé sa gratitude pour les opportunités offertes à sa communauté par la constitution congolaise, qui accorde la citoyenneté sur la base du jus soli (droit du sol). Depuis 2002, des membres de cette minorité ont occupé des postes de responsabilité élevés en RDC, notamment la vice-présidence durant le gouvernement de transition 1+4, dirigé par Azarias Ruberwa du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie), ainsi que des portefeuilles ministériels clés tels que la Défense nationale, les Infrastructures et le Commissariat général de la police, en plus de plusieurs postes de commandement au sein de l’armée.
Cependant, les révélations du général Kayumba soulignent une réalité troublante : le groupe rebelle M23, souvent présenté comme luttant pour les minorités marginalisées, n’est en réalité pas un mouvement de libération. Il apparaît plutôt comme un outil au service d’une stratégie géopolitique plus large, orchestrée par la communauté internationale et exécutée par des proxies régionaux, dont le président rwandais Paul Kagame.
Nous comprenons que ce plan machiavélique, représente une grave menace pour la souveraineté et la stabilité de la RDC. Nous condamnons le silence de certains leaders Banyamulenge face à cette agression, en les qualifiant de complices de la crise actuelle. Malheur aux congolais qui sont à la botte de Kagame pour exécuter ce projet.
Nous reconnaissons que les récentes violences à Goma, qui ont coûté la vie à des innocents, rappellent cruellement l’urgence d’un dialogue pour éviter un bain de sang. Pourtant, la réponse du gouvernement congolais a été marquée par la faiblesse et l’indécision, entravée par des politiques amatrices et inopportunes dans un pays menacé d’occupation étrangère. Depuis deux ans, la ville de Bunagana est sous contrôle rebelle, mais le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser une force militaire capable de la reprendre. Cette inaction est le symptôme de problèmes systémiques plus profonds : la corruption endémique, le népotisme, l’impunité et l’absence de vision stratégique ont laissé la RDC vulnérable face à des forces rebelles bien équipées, organisées et méthodiques.
Le moment est venu de rendre des comptes. Ceux qui ont contribué au déclin du pays doivent être tenus pour responsables. La RDC doit entrer dans une nouvelle ère de leadership visionnaire, qui privilégie la compétence au détriment du copinage et l’intégrité plutôt que l’impunité. La stabilité du pays dépend de la mise en œuvre de politiques économiques avant-gardistes, de la création d’une armée professionnelle et bien équipée capable de défendre l’intégrité territoriale, et du développement d’infrastructures pour favoriser l’unité nationale et l’intégration. Nous n’accepterons pas que cela passe par un coup d’Etat qui est une solution rétrograde qui plongera le pays dans un désarroi sans précédent. Le président TSHISEKEDI doit écouter la voix de la sagesse et s’arranger à ce que le pays garde une sérénité.
Si le chemin à parcourir comprendra sans doute des revers, comme le dialogue forcé avec le M23, la RDC doit se concentrer sur la formation d’une nouvelle génération de leaders capables de se faire respecter par la force et la détermination. Les exemples de nations comme Israël, les États-Unis et la Russie montrent l’importance de répondre de manière décisive et disproportionnée aux menaces, quelles qu’elles soient. La RDC doit se relever en tant que nation forte et puissante, capable de protéger sa souveraineté et d’assurer un avenir prospère à son peuple.
Les enjeux ne pourraient être plus élevés. Le peuple congolais mérite un gouvernement à la hauteur des défis qu’il affronte—un gouvernement capable de transformer la crise actuelle en une opportunité de renouveau et de résilience. Le temps du changement est venu.
Dan KAPEBWA T.