Le marché Kenya, l’un des plus grands pôles commerciaux de Lubumbashi, est en ébullition. Ce vendredi 14 mars, les commerçants ont décidé de fermer leurs boutiques pour protester contre la hausse des taxes locales et les méthodes coercitives employées par les agents municipaux. La contestation a été déclenchée par des actes de violence signalés la veille, au cours desquels plusieurs vendeurs auraient été arrêtés et malmenés pour non-paiement de certaines taxes.
Au centre de la polémique, une augmentation jugée abusive des impôts, notamment le passage de l’impôt trimestriel de 30.000 FC à 70.000 FC, ainsi que l’introduction d’une nouvelle « taxe de shop » sans concertation préalable. Outre cette pression fiscale, les commerçants dénoncent des pratiques musclées des autorités locales, allant jusqu’à la fermeture forcée de magasins et des arrestations arbitraires. Certains témoignages font état de violences physiques infligées à des vendeurs, ce qui a renforcé la colère des protestataires.
Face à cette crise, le bourgmestre de la commune de Kenya, Patrick Kazadi Mumba, a assuré ne pas être informé de ces revendications mais promet une rencontre avec les représentants des commerçants. En attendant, l’activité commerciale au marché Kenya est paralysée, et les vendeurs exigent un dialogue franc pour une gestion plus équitable de la fiscalité locale.
CB