Le tribunal militaire de garnison de Matadi a rendu son verdict dans la nuit du mardi 18 mars, condamnant à mort 64 individus reconnus coupables de terrorisme et d’association de malfaiteurs. Ces prévenus, qualifiés de kuluna, avaient semé la terreur dans plusieurs quartiers de Matadi avant d’être arrêtés lors d’une vaste opération sécuritaire. Parmi eux, 62 ont écopé de la peine capitale, tandis que quatre autres ont été condamnés à des peines moins lourdes. Un seul accusé, Henock Diangindu, a été acquitté.
Ces arrestations s’inscrivent dans le cadre de l’opération « Ndombo », une initiative des autorités pour lutter contre le banditisme urbain dans le Kongo Central. Le 12 mars dernier, ces présumés criminels avaient été présentés au vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, lors du lancement officiel de cette campagne sécuritaire au sein de l’état-major de la police nationale à Matadi.
Face à la montée de l’insécurité, cette décision de la justice militaire envoie un message fort aux groupes criminels. Cependant, la peine de mort reste un sujet de débat en République démocratique du Congo, où son application effective est suspendue depuis plusieurs années.
CB