Face aux multiples défis qui freinent l’investissement en République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a réuni, ce jeudi 20 mars 2025, les principaux acteurs économiques du pays à la Cité de l’Union africaine. Objectif : poser les bases d’un « Plan stratégique Climat des affaires pour la transformation structurelle de l’économie », une initiative censée stimuler l’entrepreneuriat et attirer davantage d’investisseurs.
Si la RDC regorge d’énormes potentialités économiques, elle peine encore à séduire les investisseurs en raison d’un environnement jugé peu attractif. Le Baromètre national du climat des affaires (BNCA) publié en 2023 avait attribué au pays un score de 37/100, mettant en lumière des obstacles majeurs tels que la lourdeur administrative, l’insécurité juridique et la complexité du système fiscal.
Prenant la mesure de cette situation, Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de réformes profondes. « Il est urgent de simplifier les procédures, d’assainir l’environnement fiscal et de promouvoir la production locale sous le label ‘Made in Congo’ », a-t-il déclaré devant un parterre d’opérateurs économiques et de représentants d’institutions financières.
Le défi est de taille : le gouvernement dispose de sept mois pour élaborer et mettre en œuvre ce Plan stratégique, avec pour ambition de doter la RDC d’un cadre économique plus compétitif. Pour ce faire, le Chef de l’État mise sur une synergie entre le secteur public et le secteur privé, appelant à une implication active des opérateurs économiques et des partenaires techniques et financiers.
Cette initiative, qui s’inscrit dans la vision de développement portée par Félix Tshisekedi, pourrait marquer un tournant dans l’amélioration du climat des affaires en RDC. Reste à savoir si les réformes annoncées seront suivies d’effets concrets et si elles parviendront à inverser la tendance d’un environnement des affaires encore jugé peu favorable.
Si l’initiative présidentielle est bien accueillie dans les milieux d’affaires, de nombreux observateurs attendent des actions concrètes avant de se prononcer. « Nous avons entendu plusieurs promesses par le passé. Ce que nous attendons, ce sont des réformes tangibles et une réelle volonté politique d’assainir l’environnement économique », confie un chef d’entreprise du secteur industriel.
Les prochains mois seront donc décisifs pour évaluer la portée réelle de ce plan stratégique et sa capacité à transformer en profondeur l’économie congolaise. Félix Tshisekedi, qui a fait de l’amélioration du climat des affaires une priorité de son mandat, joue ici une carte importante pour renforcer la confiance des investisseurs et favoriser l’essor du secteur privé en RDC.
CB