L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) est secouée par une vive contestation interne, alors que son personnel administratif et politique a décrété une grève illimitée. En cause, le doublement des émoluments des députés provinciaux, alors que les agents accusent plus de trois mois d’arriérés de salaires. Ce mouvement de protestation risque de paralyser le bon fonctionnement de l’institution à quelques jours de la rentrée parlementaire du 31 mars.
Les grévistes dénoncent une gestion inéquitable des finances publiques et pointent du doigt le Bureau de l’APK, accusé d’avoir accaparé la totalité de la dotation budgétaire de l’institution pour l’exercice 2025, estimée à 2 milliards de francs congolais. Ils rappellent que cette décision va à l’encontre des directives du président Félix Tshisekedi, qui avait appelé à une réduction du train de vie des institutions en faveur du financement des forces armées.
Face à cette crise, les agents de l’APK promettent d’intensifier la pression en boycottant la rentrée parlementaire et en organisant des manifestations. Ils s’appuient sur les articles 145 et 146 du Règlement intérieur de l’Assemblée pour exiger le respect de leurs droits en matière de rémunération. De son côté, une source proche du Bureau de l’APK a balayé ces accusations, les qualifiant de « fausses et infondées ».
Cette fronde interne met en lumière une gestion controversée des ressources publiques et pourrait relancer le débat sur la gouvernance des institutions provinciales en RDC. À mesure que la tension monte, la question demeure : le Bureau de l’APK fera-t-il marche arrière face à cette pression grandissante ?
CB