Le mercredi 19 mars 2025, le Président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), Dieudonné Kamuleta Badibanga, a reçu dans la salle d’audience de la cour les magistrats déplacés en raison de l’occupation rwandaise. Dans un discours solennel, il a insisté sur la nécessité pour ces magistrats de prendre des mesures de sécurité et de s’enregistrer auprès de l’assureur Activa. Il a souligné que, bien que la compassion soit importante, elle ne suffisait plus à assurer leur bien-être et leur sécurité dans cette situation critique.
Le Secrétaire permanent du CSM, Télésphore Nduba, a abondé dans le même sens en récapitulant les propos de Dieudonné Kamuleta. Il a mis en lumière la solidarité exprimée par les membres du bureau du CSM envers les magistrats confrontés à de graves difficultés. Nombre d’entre eux se trouvent toujours dans des familles d’accueil, notamment à Bujumbura, sans repères essentiels. Pour les magistrats expatriés à Bujumbura, des billets d’avion seront envoyés afin de leur permettre de rejoindre Kinshasa dans les plus brefs délais.
Les magistrats restés dans les zones sous occupation rwandaise ont reçu un appel à la prudence. Télésphore Nduba a rappelé qu’ils ne pouvaient pas servir deux maîtres à la fois, tout en honorant leur serment de respecter la constitution et les lois de la République. Un équilibre difficile à trouver, mais essentiel dans un contexte où la souveraineté du pays est mise à l’épreuve.
Actuellement, 156 magistrats ont trouvé refuge à Kinshasa, 55 à Bujumbura, et environ 300 se trouvent dans d’autres pays. La prise en charge de ces derniers reste une priorité, les autorités poursuivant les démarches pour leur assurer une sécurité et une stabilité dans cette période de turbulences.
CB