La restructuration de l’Union sacrée de la Nation (USN) suscite des tensions au sein de la majorité présidentielle. Alors que cette réforme visait à renforcer la cohésion et l’efficacité de la plateforme initiée par le président Félix-Antoine Tshisekedi, plusieurs sénateurs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ainsi que d’autres regroupements politiques membres, dénoncent une gestion opaque et partisane du processus. Dans une déclaration politique rendue publique le 22 mars 2025 à Kinshasa, ces élus des élus fustigent l’attitude du secrétaire permanent de l’USN, qu’ils accusent de violer systématiquement la charte de la coalition et d’imposer des décisions cavalières sans concertation.
Au cœur de la contestation, le député national Udps André Mbata est pointé du doigt comme principal artisan d’une restructuration jugée « sélective et partisane ». Selon les sénateurs dénonciateurs, les nouvelles nominations au sein du Présidium de l’USN se sont faites sur la base du clientélisme et du népotisme, au mépris du poids politique réel des partis et regroupements membres. Ils dénoncent également une usurpation des prérogatives de la haute autorité politique par le secrétaire permanent, qui a pris des décisions sans consultation préalable des forces politiques de la coalition.
Face à cette situation, les sénateurs opposés à cette restructuration rejettent en bloc la composition actuelle du Présidium, estimant qu’elle est source de frustrations et de divisions inutiles au sein de l’USN. Ils exigent une réforme en profondeur, non seulement du Présidium, mais aussi du Secrétariat permanent, afin de garantir une gestion plus inclusive et conforme aux aspirations du président Félix Tshisekedi. Leur revendication principale est que le processus décisionnel tienne compte du poids réel de chaque parti et regroupement politique dans la coalition, afin d’éviter des crises internes susceptibles de fragiliser la majorité au pouvoir.
Cette fronde interne illustre les tensions grandissantes au sein de l’Union sacrée de la Nation pendant cette période où le pouvoir reçoit un sacré coup de la part du Rwanda et ses supplétifs du M-23 dans sa partie orientale où la cohésion au sein de la famille politique du chef de l’État devrait être à l’ordre du jour. Car, le chef de l’État Félix Tshisekedi ambitionne de consolider son pouvoir, ces divisions internes pourraient compromettre l’unité de sa plateforme et offrir une aubaine à l’opposition. Reste à voir si le chef de l’État prendra en compte ces critiques pour apaiser les tensions ou s’il maintiendra le cap de la restructuration initiée sous l’influence de André Mbata qui s’apparente à un règlement des comptes.
Heureusement, aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’aucun parti politique parmi les gros calibres de l’Union sacrée notamment l’Udps, l’Unc, l’Afdc, le Mlc et tant d’autres, n’a cautionné cette forfaiture. Une initiative machiavélique étouffée dans l’œuf.
CB