Le jeudi 27 mars 2025, un total de 32 détenus ont été libérés sous conditionnelle dans le Haut-Katanga, dans le cadre des mesures de grâce présidentielle initiées par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi. Cette décision concerne principalement les prisons de Boma et de Buluo, à Likasi, où respectivement 23 et 9 prisonniers ont retrouvé la liberté. Cette libération vise à désengorger les établissements pénitentiaires tout en offrant une seconde chance à ces anciens détenus.
Jean Kazadi, avocat général près la cour d’appel du Haut-Katanga, a précisé que cette mesure ne devait pas être interprétée comme un acte d’impunité. « Ceux qui bénéficient de cette liberté conditionnelle doivent comprendre qu’ils ont une seconde chance de s’engager et de se réinsérer positivement dans la société », a-t-il souligné. Il a également insisté sur la nécessité pour ces libérés de montrer leur volonté de changer et de respecter les lois en vigueur.
Les autorités locales, dont le maire adjoint de Likasi et le procureur de la République près le tribunal de grande instance, ont supervisé cette libération. Certains des bénéficiaires ont exprimé leur gratitude envers le président de la République. Yvonne Ngoie, après un an d’incarcération à la prison de Boma, a affirmé : « Je vais désormais reconstruire ma vie et démontrer que j’ai changé. » D’autres libérés ont également promis de mener une vie respectueuse des valeurs citoyennes.
Malgré cette mesure, la surpopulation carcérale reste un problème majeur dans la région. Avant ces libérations, la prison de Boma comptait 284 détenus et celle de Buluo en abritait 600. Ces libérations sous conditionnelle s’inscrivent donc dans un effort pour alléger cette situation et encourager la réhabilitation des prisonniers en RDC.
CB