L’opération « Ndobo », initiée par le gouvernement congolais pour éradiquer l’insécurité à Kinshasa, franchit une nouvelle étape. Ce vendredi 28 mars, 1.053 individus présumés appartenir aux gangs urbains, communément appelés « Kuluna », ont été traduits en justice devant plusieurs juridictions de la capitale. Cette troisième vague d’arrestations découle des opérations ciblées menées par la Police nationale congolaise dans divers quartiers de la ville.
Contrairement aux procédures judiciaires classiques, ces prévenus ont comparu lors d’audiences foraines organisées par les tribunaux militaires de garnison de Kinshasa-Gombe, Kalamu, Ngaliema et Tshangu. Cette approche vise à garantir un jugement rapide et transparent tout en permettant aux victimes et à la population de suivre l’évolution des affaires. Les prévenus, toujours en détention, ont eu l’occasion de présenter leurs moyens de défense avant toute décision judiciaire.
L’opération « Ndobo » s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la criminalité urbaine qui gangrène la capitale congolaise. En intensifiant ces arrestations et en accélérant les jugements, les autorités entendent dissuader d’autres actes criminels et restaurer la sécurité dans les quartiers les plus touchés par le phénomène Kuluna. Plusieurs habitants de Kinshasa saluent cette initiative, espérant une réduction significative de l’insécurité.
Toutefois, certaines voix s’élèvent pour dénoncer des bavures et des arrestations arbitraires dans le cadre de ces rafles policières. Des organisations de défense des droits humains appellent à un strict respect des procédures légales et à des enquêtes approfondies avant toute condamnation. L’évolution de ces procès sera donc scrutée de près par la société civile et l’opinion publique congolaise.
CB