La société civile forces vives de Kamonia, située dans la province du Kasaï, exprime une grande inquiétude face à la présence croissante d’enfants dans les sites d’exploitation du diamant. Parmi les lieux les plus préoccupants, la coopérative minière de Kasimu Luwanda est particulièrement touchée, où des enfants sont observés en train de travailler dans des conditions précaires. Selon Clément Yawudiko, coordonnateur de la société civile de Kamonia, ces jeunes abandonnent leurs études pour se consacrer aux activités minières.
« Les enfants, souvent âgés de moins de 18 ans, sont visibles dans de nombreux sites miniers, où certains vendent des produits, tandis que d’autres s’impliquent directement dans l’extraction artisanale du diamant. Il est déplorable de constater qu’ils sacrifient leur éducation pour des emplois précaires dans les mines », déclare Yawudiko. Il alerte sur les conséquences à long terme de cette situation pour l’avenir de ces enfants, qui risquent de se retrouver privés d’opportunités d’avenir en raison de l’exploitation minière.
Face à cette situation alarmante, les autorités locales sont appelées à intervenir de manière urgente. Le coordonnateur de la société civile demande au gouvernement de créer des centres d’encadrement et des programmes de réinsertion pour éloigner les jeunes des mines et garantir leur scolarisation. Cette initiative permettrait de remettre ces enfants sur la voie de l’éducation et de leur offrir un avenir meilleur.
Depuis le début de l’année, la situation a pris de l’ampleur avec un nombre croissant d’enfants qui délaissent l’école pour rejoindre les exploitations minières, notamment dans le carré minier de Kasimu. Les conditions de travail des creuseurs artisanaux, notamment l’extraction du diamant dans des puits souterrains, sont souvent dangereuses et exposent ces jeunes à de nombreux risques.
CB