Walikale-centre, récemment récupéré par les forces armées et les Patriotes Wazalendo, reste encore dans une situation précaire. Le député Michel Moto Muhima, dans une déclaration, a souligné que « l’ambiance est encore très timide » dans cette localité. Bien que la ville soit sous contrôle, la population qui s’était réfugiée dans la brousse n’est pas encore revenue. Les habitants, qui avaient fui loin, ont été exposés à de graves conditions de vie, notamment des maladies après plusieurs jours passés à dormir à la belle étoile.
La situation sur le terrain est marquée par l’absence de retour immédiat de la population. Selon le député, « le mouvement retour commencera dès ce vendredi », mais cela dépendra de l’état des routes et des conditions sécuritaires. Beaucoup de déplacés ont trouvé refuge loin de Walikale, certains allant jusqu’à Kisangani. « Il leur faudra quelques jours de marche pour revenir dans leurs foyers », a ajouté le député, soulignant ainsi les défis auxquels sont confrontés les habitants dans leur tentative de retour.
Dans ce contexte difficile, l’administration locale commence à se réorganiser. « L’administrateur du territoire est revenu avec ses services et ceci rassure ceux qui sont sur place. » La présence de l’administration est vue comme un facteur de stabilité pour les quelques habitants restés dans la région, mais la situation reste fragile.
Face à cette crise, l’appel à l’aide humanitaire se fait pressant. Le député Michel Moto Muhima a exprimé l’espoir d’une intervention rapide du gouvernement de la République pour répondre aux besoins immédiats des populations affectées. « Dans l’urgence nous espérons une intervention humanitaire du gouvernement de la République et des mesures adéquates pour sécuriser ce territoire stratégique », a-t-il conclu, insistant sur l’importance d’une action coordonnée pour éviter une catastrophe humanitaire dans cette région du pays.

CB