Malgré d’importants investissements pour moderniser la desserte en électricité, la Société nationale d’électricité (SNEL) fait face à une vague de vols de câbles dans la commune de Maluku, à Kinshasa. Le dernier incident en date concerne la sous-station Maluku Cité 2, où les câbles du tronçon reliant les cabines C16 à C10 ont été arrachés, mettant hors service cinq cabines et privant tout un quartier d’électricité. « Il s’agit de câbles 3×95 mm² en cuivre, acquis avec des financements conséquents dans le cadre du projet AGREE », a confié un cadre technique de la société.
Ce sabotage survient au moment où la SNEL met en œuvre un plan ambitieux de modernisation de ses infrastructures, soutenu par la Banque mondiale et le partenaire AEE Power. « Ces équipements, dotés d’écho-mètres de haute précision, nous permettent de détecter plus rapidement les défauts et d’intervenir en un temps record », a expliqué un responsable du projet. L’objectif est de garantir une fourniture d’électricité plus stable et fiable à travers le pays.
Mais cette ambition se heurte à l’incivisme de certains individus malintentionnés. Les vols récurrents de câbles ne font pas que ralentir les interventions, ils causent également des pertes économiques importantes et plongent des quartiers entiers dans le noir. Le quartier Mangengenge, particulièrement touché, attend toujours la remise en service des cinq cabines endommagées. « Nous ne pouvons pas parler de développement sans la protection de nos infrastructures », a rappelé un agent de terrain de la SNEL.
Face à cette situation préoccupante, la SNEL appelle les autorités locales et la population à une vigilance accrue. « Nous lançons un appel pressant aux éléments de la Police nationale congolaise et aux leaders communautaires de Maluku afin de sécuriser nos installations », a plaidé la direction générale. Elle insiste sur l’importance d’une mobilisation collective pour préserver les efforts en cours et garantir un service public de qualité à tous les citoyens.
Baromètre.cd