La commune de la Gombe est entrée dans une nouvelle ère politique après la destitution de son bourgmestre, Léopold Manzambi Tuluka, par le Conseil communal. Huit élus sur neuf ont voté en faveur de cette décision, portée par des accusations de détournement présumé de plus de 20 000 dollars alloués à l’assainissement. « Nous avons agi dans le respect des textes, avec responsabilité et rigueur », a déclaré Florent Munyangi, président du Conseil, soulignant la gravité des faits reprochés.
Le processus de destitution n’a pas été sans obstacles. Selon les élus, la police aurait tenté de bloquer la tenue de la plénière, en barricadant l’accès à la salle. Mais les conseillers communaux ont tenu bon, malgré les tensions. « C’est un message fort : plus rien ne sera comme avant à la Gombe », a lancé Didier Mukunda, initiateur de la motion, dénonçant « une gestion chaotique et opaque » de la part du bourgmestre déchu.
Le symbole est fort : le jour même où expirait le délai de 48 heures donné à Manzambi pour démissionner, la commune était de nouveau submergée par les eaux. Des images de voitures englouties sur le boulevard du 30 Juin ont inondé les réseaux sociaux. « La pluie a parlé. Elle confirme nos inquiétudes sur la gouvernance de notre entité », estime Munyangi, pour qui la nature a validé leur combat. Les élus communaux promettent désormais de renforcer les mécanismes de contrôle et d’œuvrer « en alignement avec la vision du président Félix Tshisekedi ».
CB