Le climat sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo continue de se détériorer. Ce dimanche 13 avril, aux environs de 4 heures du matin, le président fédéral de l’UDPS/Tshisekedi pour le Nord-Kivu, Siradji Nyalamba Kivurunga, a été enlevé à son domicile, selon une déclaration officielle du parti. « Nous dénonçons avec la dernière énergie cet enlèvement orchestré par Corneille Nangaa et Joseph Kabila avec le concours de l’armée étrangère d’occupation », affirme l’UDPS, qui exige sa libération immédiate et sans condition.
Dans un message diffusé ce dimanche 13 avril sur son compte X, le président ad intérim du parti politique l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)pointe du doigt une volonté manifeste de museler ses membres dans les zones actuellement sous contrôle des forces hostiles à Kinshasa. « Nous protestons contre cette politique d’acharnement contre les membres de notre Parti », déclare Augustin Kabuya, qui accuse également les auteurs présumés de vouloir instaurer un climat de peur et de répression dans les territoires conquis.
Kabuya appelle la communauté internationale à sortir de son silence. « Nous demandons à la communauté internationale de prendre les dispositions nécessaires pour que les droits et libertés des citoyens congolais soient garantis dans les zones contrôlées par les agresseurs », poursuit le communiqué. Le parti espère ainsi mobiliser l’attention des partenaires extérieurs sur les atteintes aux droits humains dans cette région stratégique du pays.
Pour Augustin Kabuya, les événements récents illustrent une tentative de « remettre en cause les acquis démocratiques obtenus au prix de lourds sacrifices depuis le 24 avril 1990 ». Le parti accuse les anciens dirigeants, Corneille Nangaa et Joseph Kabila, de vouloir « imposer un recul » démocratique en s’alliant avec des groupes armés étrangers. Une situation qui inquiète à la veille d’enjeux politiques majeurs pour la stabilité de la RDC.
CB