La République démocratique du Congo vient de subir un revers diplomatique majeur sur la scène parlementaire internationale. Réunie pour statuer sur d’éventuelles sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir les violences dans l’Est congolais, une assemblée composée de plusieurs centaines de parlementaires du monde entier a rejeté la proposition congolaise. Seuls 88 élus ont voté en faveur de ces sanctions, contre 705 opposés et 700 abstentions.
Cet échec suscite de vives critiques à l’encontre du député national, le Professeur André Mbata, qui représentait la RDC lors de cette session. Son attitude, jugée « agressive », « injurieuse » et « arrogante » par plusieurs observateurs, aurait joué en défaveur de la cause congolaise. Un extrait vidéo devenu viral sur les réseaux sociaux montre un Mbata visiblement remonté, tenant des propos polémiques qui ont choqué plusieurs de ses homologues.
« Au lieu de plaider avec hauteur et diplomatie, le Professeur Mbata s’est livré à un discours condescendant et accusateur, ce qui a refroidi nombre de délégations », confie un analyste politique congolais. Des députés présents à cette session ont eux-mêmes évoqué une intervention « contre-productive » qui a davantage isolé la RDC au lieu de rassembler autour de sa cause.
Alors que Kinshasa peine à mobiliser un soutien international contre Kigali, cet épisode relance le débat sur la stratégie diplomatique congolaise et les profils choisis pour porter la voix du pays à l’étranger. Pour beaucoup, il est urgent de repenser l’approche et d’adopter un discours plus constructif pour faire entendre les souffrances de l’Est congolais.
CB