Les autorités congolaises annoncent une nouvelle perquisition prévue ce jeudi dans la résidence de l’ex-président Joseph Kabila, située au Parc de Kingakati. Cette décision fait suite à une opération similaire menée la semaine dernière dans la concession familiale de Limete, à Kinshasa, par les services de sécurité, comprenant des agents de l’ex-DEMIAP et de l’ANR. L’objectif de ces interventions est de retrouver un éventuel matériel militaire volé ou dissimulé, selon des sources officielles.
« Les entrepôts, conteneurs, locaux et véhicules ont été fouillés en présence d’un avocat de la famille », a expliqué Adam Shemisi, conseiller de Marie Olive Lembe Kabila. Cependant, malgré l’intensité des recherches, « aucune preuve compromettante » n’a été découverte. Les véhicules inspectés étaient immatriculés de manière civile, excluant toute implication militaire, et aucun objet illégal n’a été trouvé.
La famille Kabila exprime son mécontentement face à ce qu’elle considère comme un « acharnement » contre l’ex-président, désormais sénateur à vie. Selon les proches de l’ancien chef de l’État, cette nouvelle perquisition serait une violation de sa propriété, ce qui soulève des questions sur les limites du respect de la légalité en RDC. Adam Shemisi a insisté sur le fait que « la RDC est un État de droit », appelant à ce que toutes les actions des services de l’État soient menées en conformité avec les procédures légales.
Ce nouvel épisode ravive le débat sur la gestion des biens des anciens dirigeants politiques en République Démocratique du Congo. Alors que la famille Kabila dénonce des atteintes à ses droits, certains observateurs s’interrogent sur la légitimité de ces actions dans un pays où les tensions politiques restent vives.
CB