La République démocratique du Congo se dirige sereinement vers la première revue des programmes FEC (Facilité élargie de crédit) et FRD (Facilité pour la résilience et la durabilité), conclus récemment avec le Fonds monétaire international. Réunie ce jeudi 17 avril 2025 au Centre financier de Kinshasa sous la présidence du ministre des Finances, Doudou Fwamba, et de son collègue du Budget, Aimé Boji, la Troïka politique a passé en revue les indicateurs-clés de ces programmes. Résultat : la majorité des critères sont remplis, une avancée saluée comme un signal positif par les autorités congolaises.

« Sur le plan des critères quantitatifs, l’essentiel des engagements en termes monétaires est respecté », a déclaré Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et d’évaluation des réformes (CTR). Il a toutefois reconnu qu’un seul critère n’a pas été atteint, en raison de l’augmentation des dépenses sécuritaires imposée par le contexte de guerre à l’Est du pays. « Le Gouvernement n’a d’autre choix que d’utiliser tous les leviers pour défendre le pays », a-t-il justifié.
La RDC prépare activement sa participation aux prochaines Assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale, prévues à Washington. Pour Doudou Fwamba et Aimé Boji, l’enjeu est double : défendre la position congolaise et maintenir la crédibilité du pays sur la scène financière internationale. « Cette dynamique s’inscrit dans la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi qui place la rigueur et la transparence au cœur de la gestion publique », ont souligné les deux ministres.

La mission du FMI est attendue à Kinshasa dès le 29 avril pour une durée de deux semaines. « La 1ère revue ne devrait pas poser problème… Le niveau de mise en œuvre est bon », a rassuré Félicien Mulenda. Du côté des fondamentaux économiques, la stabilité macroéconomique est préservée, avec une inflation maîtrisée et un taux de change stable, autant de signes encourageants pour les bailleurs et partenaires financiers de la RDC.
CB