La crise s’enlise au sein du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC). Plusieurs membres de cette institution d’appui à la démocratie pointent du doigt la gestion jugée cavalière du président Christian Bosembe. « Le bureau du CSAC viole de manière répétitive les textes qui régissent notre institution », a fustigé Serge Kabongo, haut conseiller et membre de la plénière.

Au cœur de la contestation, la non-réponse du bureau à une lettre ouverte introduite par un conseiller, dénonçant les dysfonctionnements internes. Plus surprenant encore : « Trois conseillers ont été convoqués par le Conseil National de Cyber Défense sans que le président Bosembe n’en soit informé », a révélé Serge Kabongo, estimant que cette démarche viole l’article 42 de la loi organique qui stipule que seul le président engage le CSAC vis-à-vis de l’extérieur.
Malgré une demande formelle de six conseillers pour la convocation d’une plénière extraordinaire, datée du 9 avril et fondée sur l’article 35, le bureau est resté silencieux. « Nous attendons toujours une session ordinaire, mais aucune convocation n’a été lancée, sans aucune justification valable », s’est indigné le haut conseiller.
Face à ce qu’ils considèrent comme une série d’irrégularités, les hauts conseillers tirent la sonnette d’alarme. « Nous déplorons cette gestion opaque et en tirons toutes les conséquences », ont-ils conclu, laissant présager une possible escalade au sein de l’institution.
CB