Alors que la République démocratique du Congo traverse une période marquée par des violences armées, la pauvreté généralisée et un profond malaise social, le cardinal Fridolin Ambongo a appelé à une mobilisation collective pour redonner espoir au pays. Lors de la veillée pascale célébrée le vendredi 18 avril à la Cathédrale Notre-Dame du Congo à Kinshasa, le prélat a invité les Congolais à s’approprier l’initiative du Pacte social, porté par la CENCO et l’ECC, comme levier pour refonder la nation.
Dans son homélie, le cardinal Ambongo a puisé dans la symbolique pascale pour galvaniser les esprits. « L’obscurité n’aura pas le dernier mot ! » a-t-il lancé, soulignant que la résurrection du Christ symbolise une lueur d’espérance pour un peuple meurtri. « Christ est ressuscité, et avec Lui, l’espérance pour notre pays ! » a-t-il affirmé, face à des fidèles éprouvés par un quotidien de plus en plus difficile.
Le cardinal a également exprimé son inquiétude face à un climat social délétère, où la population se sent de plus en plus abandonnée. « Il y a dans notre société un profond sentiment d’abandon », a-t-il déploré, tout en appelant les Congolais à « dépasser cette souffrance collective » pour « bâtir un avenir nouveau, fondé sur une solidarité nationale ».
Au-delà du message spirituel, Fridolin Ambongo a livré un plaidoyer clair en faveur d’un engagement citoyen autour du Pacte social. « J’encourage et j’exhorte une fois de plus les uns et les autres à accueillir avec confiance et ferveur l’initiative du Pacte social », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de « dépasser les clivages partisans et les intérêts égoïstes » pour espérer une véritable refondation du Congo.
CB