La rentrée scolaire post-Pâques s’est faite dans une ambiance morose ce lundi 21 avril à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Malgré l’appel à la reprise nationale, plusieurs écoles, tant publiques que privées, ont constaté une très faible affluence d’élèves, en particulier au niveau primaire. Les salles de classe sont restées clairsemées, voire vides dans certains établissements.
Une confusion sur le calendrier scolaire semble avoir joué un rôle dans cette reprise timide. « On pensait que ce lundi était aussi férié, comme dans d’autres pays après Pâques », explique un élève rencontré dans la commune de Mulekera. Ce malentendu, partagé par plusieurs familles, aurait dissuadé bon nombre d’élèves de reprendre le chemin de l’école.
Mais au-delà de cette méprise, certains parents évoquent des réalités plus profondes. « On n’a pas eu les moyens de préparer les enfants à temps. Il fallait encore trouver les fournitures et l’argent pour le transport », confie une mère de famille interrogée au quartier Boikene. La rentrée tombe dans un contexte économique tendu pour de nombreuses familles de la région.
Face à cette situation, les autorités scolaires se veulent rassurantes. Elles appellent à la mobilisation progressive des élèves dans les jours à venir. « Les enseignants sont là, le programme est prêt. Nous attendons juste le retour progressif des enfants », affirme un directeur d’école, optimiste quant à une reprise normale dès mardi.
CB