Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé s’est envolé ce lundi 21 avril pour Kigali, au Rwanda, dans une tentative diplomatique d’apaisement entre Kinshasa et Kigali, deux capitales en froid depuis plusieurs mois. Mandaté par l’Union africaine, le chef de l’État togolais souhaite raviver un dialogue rompu sur fond de conflit armé dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Cette visite intervient dans un climat régional tendu, marqué par des accusations croisées de soutien aux groupes armés. Selon un communiqué de la présidence togolaise, les échanges porteront sur « les causes, les conséquences et les implications des différents acteurs régionaux dans le conflit » qui secoue la région des Grands Lacs. L’ambition de Lomé est claire : encourager un retour à la table des négociations.
Faure Gnassingbé mise sur une posture de neutralité pour faire bouger les lignes. « Le président de la République est pleinement disposé à œuvrer avec toutes les parties prenantes pour une solution durable aux tensions persistantes entre le Rwanda et la République démocratique du Congo », assure la présidence, soulignant la volonté togolaise de « redynamiser les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays ».
Au-delà de cette mission ponctuelle, Lomé semble vouloir s’imposer comme un acteur de paix sur le continent africain. « Le chef de l’État s’est rendu à Kigali pour des échanges sur les questions de sécurité, de stabilité et d’intégration en Afrique », ajoute la présidence, faisant écho à une diplomatie proactive que le Togo entend désormais incarner à l’échelle régionale.
CB